« Nous avons pris ensemble un chemin de dialogue »
Le député socialiste Guillaume Garot raconte la réunion de la gauche
A un an des présidentielles, la gauche tente de s'unir. Divisée, elle sait qu'elle n'a aucune chance d'être au second tour. Cette première rencontre qui s'est tenue samedi 16 avril est un point de départ. La route est droite, mais la pente est raide...
Quelle était l'ambiance de cette réunion des dirigeants de la gauche ?
Guillaume Garot : J'ai été marqué par le fait qu'il y avait à la fois une grande gravité et beaucoup de sérénité, de respect et d'écoute. Une gravité parce que nous partagions tous le sentiment que nous étions à un moment politique difficile et dangereux pour notre pays. Partout, on nous annonce ce duel Macron - Le Pen qui risque de démobiliser de nombreux électeurs. Et il y a un danger que l'extrême droite gagne. Nous étions tous d'accord pour dire que nous voulons apporter une vraie perspective d'espoir. Nous voulons une gauche de responsabilité qui soit sociale et écologique. Nous avons aussi beaucoup évoqué les questions démocratiques, car nous sommes inquiets des dérives du Président et du gouvernement.
Et concrètement ?
La réunion n'a duré que trois heures. C'est difficile de tout aborder en un temps aussi limité. Tout les participants jouaient franc-jeu. Nous ne sommes pas tous d'accord sur l'issue du chemin. Certains veulent un projet commun et une candidature commune, d'autres veulent un projet commun et plusieurs candidatures. Le PS et les écologistes souhaitent un candidat commun, la France insoumise et le le Parti communiste ont annoncé qu'ils auraient chacun un candidat. Mais l'important est que, depuis ce matin, la discussion est engagée. Et il y a un grand sentiment de responsabilité. Personnellement, je pense qu'une candidature...