Journal d'investigation en ligne
par Jacques Duplessy

Notre-Dame-des-Landes après Notre-Dame-des-Landes

La vie sur la ZAD se poursuit et s’organise

L'État et le privé ont reculé. Le projet d'aéroport a été abandonné le 17 janvier 2018. Reportage sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes où la vie s'organise désormais avec des rêves et des espoirs, où la lutte prend de nouvelles formes.

Jean Marie est naturaliste et botaniste. Lors des journées portes ouvertes de la ZAD, il anime un atelier semis, avant d'organiser une promenade en forêt pour raconter la richesse de la biodiversité de la zone. Il se définit comme "baladeur professionnel", faisant venir des personnes extérieures à la ZAD pour communiquer sur les aspects positifs liés à la nature. - © Cyril Marcilhacy
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Devant les bâtiments de la communauté de commune d’Erdre-et-Gesvres, une cinquantaine de zadistes et de sympathisants sont venus manifester pour réclamer un Plan local d’urbanisme (PLUI) qui tiennent compte du projet de vie des zadistes à Notre-Dame-des-Landes. Ils ont amené des crêpes, de la confiture, du café et l’ambiance est bon enfant, loin des tensions des dernières années. Deux voitures de gendarme se tiennent à bonne distance. « Le plan d’urbanisme n’est malheureusement pas clair, déplore Jael, co-président de l’association Notre Dame des Landes – Poursuivre ensemble. La communauté de commune ne prend pas position. Il y a juste une ligne très vague sur le respect de la zone environnementale, rien sur l’habitat léger. Nous voudrions entamer une discussion claire à ce sujet. Nous avons déposé un dossier avec des propositions d’habitats légers expérimentaux qui respectent l’environnement pour une centaine de personnes. » Actuellement la règle du PLUI est basé sur un principe : un espace – une fonction. « Mais ce n’est pas comme ça qu’on fait vivre un territoire, cela ne facilite pas les liens entre les gens, explique Joël. Des gens habitent mais font aussi de l’artisanat, de l’agriculture, des projets sociaux sur le même lieu. A l’intérieur de la Zad (zone à défendre), on a pu créer du lien social. On voudrait créer des habitats partagés avec des espaces communs, d’autres privés. Avec ça, on fait moins de bâti par personne. Et cela, pour le moment, nous est refusé. On...

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