Non, Emmanuel Macron, le premier de cordée ne part pas : il se rend au guichet
Les métaphores du président Emmanuel Macron permettent au bon peuple d'accéder à sa pensée complexe. Dans une récente interview télévisée, il a filé celle du premier de cordée en alpinisme. Selon le président, si l'on jette des cailloux sur le premier de cordée, il tombe et toute la cordée avec.
Les métaphores du président Emmanuel Macron permettent au bon peuple d'accéder à sa pensée complexe. Dans une récente interview télévisée, il a filé celle du premier de cordée en alpinisme. Selon le président, si l'on jette des cailloux sur le premier de cordée, il tombe et toute la cordée avec. Traduction : si le bon peuple (les 99%) mettent des bâtons dans les roues des patrons d'entreprises ou de ceux qui réussissent financièrement (les 1% dans l'esprit d'Emmanuel Macron), ces derniers vont partir et laisser en plan les pauvres travailleurs qui n'auront plus que leurs yeux pour pleurer.
C'est sans doute en suivant cette logique implacable qu'Emmanuel Macron a décidé de la suppression de l'ISF. Si l'on taxe trop les ultra-riches, ils vont faire partir leurs capitaux, et eux-mêmes peut-être, à l'étranger.
On pourrait rétorquer au président que lorsque les sans-dents, comme disait François Hollande, les gens qui ne sont rien, selon ses mots, sont parfois tout à fait en mesure de gérer collectivement leur entreprise. Les Sociétés coopératives et participatives (SCOP) sont là pour en témoigner.
Mais surtout, c'est sur la pression fiscale — qui ferait fuir les capitaux — qu'il faut s'arrêter quelques minutes. Emmanuel Macron a peut-être une pensée complexe, il a peut-être un profond mépris pour les fainéants que nous sommes, mais il est loin d'être idiot ou éloigné de la réalité. Surtout de celle des...