Néolibéralisme et post-colonialisme sont dans un bateau, et #NuitDebout tombe à l’eau… ou pas ?
Vouloir envisager les blocages d’un pays comme la France en contester les politiques, se positionner comme défenseurs d’une alternative de société, tout en faisant l’économie d’une synthèse politique globale… est un peu casse-gueule, voire suicidaire.
Vouloir envisager les blocages d’un pays comme la France en contester les politiques, se positionner comme défenseurs d’une alternative de société, tout en faisant l’économie d’une synthèse politique globale… est un peu casse-gueule, voire suicidaire. Le mouvement Nuit Debout se cherche, creuse des pistes de réflexion, tente de mener une analyse de fond sur les problèmes graves qui touchent la société française, mais se refuse pourtant à faire émerger un mot d’ordre clair, à établir une vision politique permettant un ralliement plus massif de toutes les couches de la populations pouvant adhérer à la pensée du mouvement.
Le refus de la hiérarchie — parfaitement compréhensible et souhaitable au sein du mouvement — mène pourtant, jusqu’alors, à une impossibilité de hiérarchiser les idées. Si tout se vaut, si chaque parole est équivalente, que rien ne doit émerger plus qu’autre chose, le résultat des commissions de Nuit Debout est plus proche de la soupe mixée, ou chaque ingrédient s’est tellement bien mélangé que l’on ne peut plus savoir de quoi la soupe est constituée. Est-il possible de faire avancer — et faire croitre — un mouvement horizontal, non-hiérarchique et potentiellement apolitique — pourtant demandeur de changements — en refusant de proposer une feuille de route politique, un projet rassembleur ?
Que dénonce Nuit Debout ?
Créé à la suite des mouvements sociaux contre le projet de la Loi Travail, les citoyens participant à Nuit Debout sont unanimes pour...