Négligence caractérisée d'Anne Lauvergeon et de l'Etat : que fait l'HADOPI ?
Sous le règne de Nicolas Sarkozy, il y a eu espionnage industriel et espionnage industriel. Il y a eu celui qui était suivi de très près, au point qu’une entreprise pouvait envoyer une délégation à l’Elysée, exposer ses petits soucis d’espions chinois (toujours eux) et à la DCRI, rencontrer le sulfureux grand patron avant même qu’une procédure judiciaire soit ouverte. Et puis il y a ceux, ennemis du pouvoir, qui étaient laissés à la merci des pirates informatiques.
Sous le règne de Nicolas Sarkozy, il y a eu espionnage industriel et espionnage industriel. Il y a eu celui qui était suivi de très près, au point qu’une entreprise pouvait envoyer une délégation à l’Elysée, exposer ses petits soucis d’espions chinois (toujours eux) et à la DCRI, rencontrer le sulfureux grand patron avant même qu’une procédure judiciaire soit ouverte. Et puis il y a ceux, ennemis du pouvoir, qui étaient laissés à la merci des pirates informatiques.
Les deux histoires sont relatées dans deux articles séparés, le premier dans Libération (daté du 11 mai) et le second, dans le Canard Enchaîné (daté du 2 mai 2011, p.4) et qu’il n’est pas inutile de rassembler. Une fois mis en regard, quelques questions méritent d’être posées…
Libération décrit une entreprise (Renault) complètement paranoïaque, liée au pouvoir en place tout en tentant de le manipuler de manière grossière.
On sait ainsi que le 6 janvier, soit trois jours après la mise à pied des trois cadres faussement accusés d’espionnage, une «délégation est reçue à l’Elysée». La secrétaire générale est présente, ainsi que Rémi Pagnie (le chef du service de sécurité interne) et Christian Husson. C’est Bernard Bajolet, chargé de coordonner les services de renseignement français, qui les reçoit. Quatre jours plus tard, la même délégation se rend à la DCRI pour rencontrer son patron, Bernard Squarcini. «La délégation s’est rendue à la DCRI sur conseil de l’Elysée, nous confie un...