Mounier au piquet [2/3] Pour tuer un lycée, dis qu'il va s'écrouler
« Tout ce que je connais du dossier me fait dire que rien ne justifiait la fermeture complète », indique Patrice Voir, adjoint au maire de Grenoble, à la sortie du conseil municipal. « Pour moi, c’est clair: la question de la sécurité a servi de prétexte à une décision purement budgétaire... ». Cet élu PC, dans une municipalité où le PS Michel Destot domine le jeu politique local, connaît son "dossier".
« Tout ce que je connais du dossier me fait dire que rien ne justifiait la fermeture complète », indique Patrice Voir, adjoint au maire de Grenoble, à la sortie du conseil municipal. « Pour moi, c’est clair: la question de la sécurité a servi de prétexte à une décision purement budgétaire... ». Cet élu PC, dans une municipalité où le PS Michel Destot domine le jeu politique local, connaît son "dossier". C'est un ancien élève du lycée Mounier (option musique), des enfants y sont passés ou y sont encore, et fut surtout, beaucoup plus tard, administrateur du lycée en tant qu’élu régional, et ce pendant 12 ans. « La sécurité, c’est l’arme fatale », lance le prof d'histoire-géo (et de chinois) Jérôme Soldeville, élu au CA du lycée. Et Marc Garnier, parent d’élèves FCPE, de préciser: « C’est très difficile de contredire un responsable quant il brandit une mise en danger sur des enfants. C’est pourquoi nous avons vite choisi de nous battre pour assurer une continuité éducative pendant la reconstruction.»
Surtout que rien n’a vraiment confirmé pas les propos alarmistes de la région. Exemple : un « rapport d’expertise structurelle » réalisé par un cabinet indépendant en juin 2010 indique qu’un des bâtiments « devra être déconstruit mais que les désordres observés ne présentent pas de caractère d’instabilité à 5 ans ».
Le lycée est équipé de capteurs, et la presse locale est invitée à venir surveiller les...