Morne victoire
La politique, ce n'est plus ce que c'était ma bonne dame...
Emmanuel Macron a donc remporté l'élection présidentielle. Son camp se réjouit. Une majorité de votants souffle en constatant que Marine Le Pen n'est pas aux commandes. Mais quelles leçons tirer de ce scrutin ? Tout a été ravagé. Perspectives d'un avenir qui s'annonce plutôt sombre...
Il fallait le voir pour le croire, ce dimanche 24 avril... Au Champ de Mars, quelques fanatiques agitaient frénétiquement des drapeaux français, hurlaient « Et un, et deux, et cinq ans de plus ». Ils étaient probablement un gros millier à répondre au chauffeur de salle, le patron des « jeunes avec Macron ».
Le Champ de Mars avait été privatisé et n'entraient que des personnes triées sur le volet. On était bien loin de la liesse habituelle d'après élection. Les rues de Paris étaient désespérément vides. Comme un dimanche soir de vacances scolaires. Pas de voitures klaxonnant, pas de macronistes hurlant leur joie sur les Champs Élysées, pas de liesse populaire sur l'une des places emblématiques de la capitale. Rien. Morne plaine. Ce vide sidéral traduit le désintérêt des Français pour la politique. Et ça, c'est un véritable problème pour les années à venir.
Ni les vainqueurs, ni les vaincus ne se sont rassemblés. À République, quelques centaines de personnes, principalement des jeunes, ont manifesté calmement contre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, deux candidats dont ils ne voulaient pas. Ils ont sans doute été les premiers matraqués par la police du second mandat d'Emmanuel Macron. Ils ne seront pas les derniers...
Emmanuel Macron a atteint son but. Il a laminé le Parti Socialiste qui n'existe plus, il a ravagé Les Républicains qui sont en voie d'extinction. Il se pose en seule alternative à l'extrême-droite et rafle donc la mise sans...