Monétiser ses données personnelles, l'arbre qui cache la forêt
Accrochez-vous à votre clavier, une révélation d'importance cosmique a été faite ces derniers temps : les GAFAM aspirent vos données personnelles. Leurs services sont gratuits, mais c'est vous le produit. Et oui, on est en 2018 et les intertubes découvrent l'eau chaude. Google existe depuis 1998 mais c'est aujourd'hui que l'on semble s'apercevoir que son ancienne devise, "Don't Be Evil", avait peut-être été un peu survendue.
A en croire la presse unanime, le sujet du jour, ce sont vos données personnelles. Et que je t'invite un philosophe pour t'expliquer que tes données sont... personnelles, et que je te publie une tribune d'experts du "digital", et patati et patata.
Le débat évolue. Après nous avoir assommés de cris d'orfraies sur l'aspiration et la monétisation de nos données personnelles par les diables de la Silicon Valley, la presse pousse un sujet annexe : et si nous reprenions le contrôle de nos données ? Quitte à les faire payer par les méchantes plateformes ?
On a beau avoir la mémoire qui flanche, l'affaire avait déjà fait le tour du net à ses débuts quand une personne avait mis en vente toutes ses données personnelles. Revoilà l'idée incongrue mais présentée comme une panacée face à l'appétit des ogres de la donnée personnelle.
La concomitance d'articles sur un même sujet est rarement une coïncidence. De deux trois choses l'une, soit il s'agit d'un événement sur lequel personne ne peut faire l'impasse, soit les journaux se recopient les uns les autres parce que le sujet est vendeur, soit... il y a une agence de com' derrière. Dans le cas qui nous occupe, il s'agit sans doute d'une offensive des ogres de la Silicon Valley par le biais de subtils lobbyistes (pour faire polis on dit agences de communication de crise ).
Il n'a échappé à personne que le RGPD arrive à grands pas et que les entreprises, y...