Mon espoir ? Une vie normale pour mon fils
John Shipton, le père de Julian Assange, appelle à la mobilisation
De passage à Paris, le père de Julian Assange a évoqué avec nous la situation de son fils alors qu'à Londres, les auditions se poursuivent pour décider s'il sera extradé ou non vers les Etats-Unis. Poursuivi pour espionnage outre-Atlantique, Julian Assange risque près de 200 ans de prison.
La personnalité de Julian Assange est un sujet de discussion pour nombre de personnes. On peut regretter certaines de ses actions, une partie du caractère qui fait l'homme, ou le voir comme un héros des temps modernes. Au delà de ces opinions, il reste un homme affaibli, persécuté par l'État le plus puissant de la planète pour avoir publié avec les plus grands journaux du monde, des documents essentiels pour la bonne information du public. Publier des informations et porter à la connaissance du public des fait d’intérêt général n'est pas un crime, encore moins de l'espionnage, ce dont l'accusent les États-Unis. C'est du journalisme.
Comment est-ce que Julian supporte la situation ?
Il est très déprimé, sous médicaments. Mais il y a des points positifs. Après trois pétitions des codétenus, il a été transféré dans un lieu moins dur.
Dans quel état d’esprit est-il ? Il y a peut-être la satisfaction d’être sorti de l’ambassade après tant de temps mais sans doute aussi la peur d’être extradé aux États-Unis ?
Il y a une anxiété constante. La détermination des États-Unis à mépriser les droits humains est inquiétante. Les États-Unis font leur propre loi. Je vais vous donner un exemple, Julian est dans une cage de verre. C’est un choix vindicatif. Nous avons demandé à ce qu’il puisse suivre le procès sans être dans cette cage, qu’il puisse communiquer librement avec ses avocats. La juge Vanessa Baraitser (1) a refusé sans donner de motif… Craig Murray a...