Megaupload : le cancer du pirate
Republication d'un article de RWW écrit en juin 2010 Il fut un temps, avant Hadopi, où piratage rimait avec P2P, un mode de distribution des fichiers très sophistiqué, qui avait entre autre mérite celui de répartir la consommation de la bande passante entre les personnes partageant un fichier. Pour être clair, si mille personnes partageaient un mp3, tous (ou presque) donnaient un peu de leur bande passante pour permettre aux autres de télécharger un peu du fichier.
Il fut un temps, avant Hadopi, où piratage rimait avec P2P, un mode de distribution des fichiers très sophistiqué, qui avait entre autre mérite celui de répartir la consommation de la bande passante entre les personnes partageant un fichier.
Pour être clair, si mille personnes partageaient un mp3, tous (ou presque) donnaient un peu de leur bande passante pour permettre aux autres de télécharger un peu du fichier. La distribution était ainsi répartie entre les consommateurs, son cout divisé à l’infini, approchait suffisamment le zéro pour être intégré dans les forfaits ADSL illimités des téléchargeurs.
Technologiquement, c’est fantastique, mais d’un point de vue économique, cela dessine un avenir où, si le marketing et la promotion peuvent encore espérer tenir un rôle, la distribution n’en a, elle, plus aucun.
La forme la plus aboutie, du point de vue de la vision économique sous tendue par le P2P, est proche de systèmes comme eMule, mais au final, c’est bittorent qui remportera le concours de popularité : plus efficace, notamment pour transférer de gros fichiers vidéo, son principal défaut repose sur la présence dans son écosystème de trackers, des sites web, comme ThePirateBay, le plus célèbre d’entre eux, qui génèrent un énorme trafic, et donc potentiellement des revenus illégaux.
Le P2P n’a pas de modèle économique en soit, c’est une simple technologie, et comme elle est ‘Libre’, tout le monde peut l’...