Marseille : la police bat en retraite ?
Nous le reproduisons :
"--- Précisons nous trouver toutefois en milieu hostile à notre présence, la citée de la Castellanne étant particulièrement dangereuse pour les effectifs de police, car hébergeant 3 points principaux du trafic de stupéfiants à Marseille.---
--- Constatons que le nom du dénommé X n'est pas présent sur les boîtes aux lettres en partie arrachées et dégradées.---
--- Mentionnons qu'aucun habitant acceptant de nous ouvrir ne déclare connaître cet individu.---
--- Nos recherches vaines, décidons de quitter les lieux avant "l'ouverture" du point de trafic situé juste à proximité afin d'éviter des dégradations sur notre véhicule par jets de projectiles.---
--- Retournons à notre service pour rédaction du présent.---"
"La situation est vraiment grave dans certains quartiers, rapporte une source judiciaire. Cet exemple témoigne de la difficulté du travail des policiers et plus largement de la présence de ceux qui représentent l’État." Mais n'est-ce pas justement ce que les enquêteurs ont voulu faire passer ? Un message ? Il n'y a aucun intérêt pour des policiers de remonter à un magistrat ce type de précisions, si ce n'est propager une idée, fausse, que la police ne peut plus entrer dans certains quartiers. Car le quartier de la Castellane, s'il est effectivement connu pour être le théâtre de trafics, a aussi vécu des salves d'arrestations à grande échelle. Il n'est pas improbable que les auteurs du procès-verbal souhaitent en fait diffuser l'idée que la police ne peut plus remplir son rôle, faute de moyens, que les quartiers sont laissés à l'abandon, offerts aux trafiquants par une police et une justice impuissantes. On se demande bien à quel type de syndicat policier ce type de discours pourrait bien servir...