Marchés financiers : les politiques vont embaucher des experts en "rassuritude"...
Il paraît, c’est le Monde qui le dit, que « La Zone euro ne parvient pas à rassurer les marchés ». Diantre. Voilà qui est fâcheux. Non ? Non. Pas simplement. C’est surtout l’effet de la logique. Personne ne peut « rassurer les marchés ». D’une part parce que « les marchés » c’est une entité informe.
Il paraît, c’est le Monde qui le dit, que « La Zone euro ne parvient pas à rassurer les marchés ». Diantre. Voilà qui est fâcheux. Non ?
Non. Pas simplement.
C’est surtout l’effet de la logique.
Personne ne peut « rassurer les marchés ». D’une part parce que « les marchés » c’est une entité informe. Ce sont des dizaines et des dizaines de places d’échanges de titres variés, des milliers d’êtres humains, acteurs desdits marchés, mais aussi des algorithmes désincarnés qui ne peuvent être rassurés, leurs réactions étant par principe plutôt binaires. De nos jours, ce sont près de 70% des échanges sur les places américaines qui sont le fait d’algorithmes.
D’autre part, les marchés carburent au risque. Pas de risque, pas de bénéfices. Et lorsqu’on leur livre une information rassurante, ils sont parfaitement capables de la transformer immédiatement en une information angoissante. Ou inversement. Les marchés sont tout sauf rationnels.
Titrer ainsi que le fait le Monde, c’est contribuer à modifier la réalité, continuer d’induire en erreur le public et les quelques politiques qui croient encore véritablement que l’on peut « calmer » ou « rassurer » des marchés financiers.
Il faudrait des décisions très différentes que celles qui ne sont pas prises (mais évoquées) par l’Europe pour que les marchés soient confrontés à la loi qu’ils vénèrent : le capitalisme. Tu joues ? Si tu perds, tu perds. Une banque fait...