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Édito
par bluetouff

London Olympic Games 2012 ® et la petite milice privée de British Telecom

Comme Kitetoa et Korben l'ont bien fait remarquer, les Jeux Olympiques des fois, c'est à vomir. Dans l'article de Korben, au détour d'un lien, je suis tombé sur une information qui m'avait totalement échappée. Le CIO se serait doté d'une "police du wifi". Objectif : empêcher les utilisateurs de jouir d'une fonctionnalité de leur opérateur ... téléphone !

Comme Kitetoa et Korben l'ont bien fait remarquer, les Jeux Olympiques des fois, c'est à vomir. Dans l'article de Korben, au détour d'un lien, je suis tombé sur une information qui m'avait totalement échappée. Le CIO se serait doté d'une "police du wifi". Objectif : empêcher les utilisateurs de jouir d'une fonctionnalité de leur opérateur  ... téléphone ! Et là, on va encore bien plus loin que l'illmytho de SFR qui double-facture l'utilisation de la 3G de votre téléphone quand vous l'utilisez comme modem en arguant abusivement sur ses contrats que l'utilisation de votre téléphone comme modem est un service de son réseau, donc facturable.

Responsable de cette hérésie, probablement le sponsor officiel British Telecom qui vendait sur place un accès à Internet via ses hotspots. L'accès "exclusif" British Telecom, tellement exclusif que les abonnés de British Telecom aussi bien que les nombreux touristes qui utilisaient son réseau cellulaire de données en roaming et à prix d'or, n'avaient même plus le droit d'utiliser ce pour quoi ils payent un abonnement !

Dans les fait, British Telecom a déployé 1500 hotspots. L'accès à ces hotspots était vendu £5.99 soit 7,64€ pour 90 minutes de connexion ! Un véritable racket. Et comme tout racket entrepris par une bande mafieuse, British Telecom s'est doté d'une petite milice pour faire la traque aux points d'accès qui n'étaient pas de son cru. Voilà à quoi ressemblait la "wifi police" londonienne des JO.

Même si la splendide antenne du monsieur prête à sourire, c'est à la clé de lourdes amendes que les contrevenants risquaient. Et se manger une amende pour avoir utiliser une fonctionnalité de son téléphone sur le réseau de l'opérateur sponsor, c'est beaucoup moins drôle. Surtout que contractuellement, British Telecom restreint l'utilisation de ses propres utilisateurs de son réseau de manière totalement abusive. L'esprit olympique de British Telecom, on comprend assez vite autour de quoi il tourne. Et malheureusement, c'est bien ce qui aura entaché ces Jeux Olympiques pendant lesquels nous auront pu observer ce que la protection du copyright à outrance, au détriment des libertés les plus élémentaires de chacun peut avoir de néfaste. Et comme le dit Korben, Londres, ce n'est qu'un avant goût de ce que devait être ACTA, et ce que son successeur, tentera une fois de plus d'introduire tôt ou tard.

 

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