Libye : silence bancaire
Le secret bancaire suisse est souvent brocardé de ce côté des Alpes. Pour autant, avez-vous vu une banque dans ce pays annoncer qu'elle gère ou détient des avoirs Libyens ? Non. Il n'y a pas grand monde dans le petit village financier pour se lever et dire publiquement : nous détenons quelques millions (milliards) de dollars d'avoirs libyens, nous avons prévenu les autorités et ces montants sont désormais gelés.
Le secret bancaire suisse est souvent brocardé de ce côté des Alpes. Pour autant, avez-vous vu une banque dans ce pays annoncer qu'elle gère ou détient des avoirs Libyens ? Non. Il n'y a pas grand monde dans le petit village financier pour se lever et dire publiquement : nous détenons quelques millions (milliards) de dollars d'avoirs libyens, nous avons prévenu les autorités et ces montants sont désormais gelés. A défaut de permettre aux banquiers d'alléger leur conscience, ce serait une opération de communication intéressante. Laurent Wauquiez a expliqué hier sur RMC qu'il fallait surveiller de près tous ces avoirs. Fort bien. Dans les faits, que se passe-t-il ?
Si la moitié environ de la production pétrolière du pays est arrêtée, il reste une autre moitié qui continue d'être vendue. Et pour vendre du pétrole, il faut des banques pour faire circuler les sous qui sont liés à ces transactions. Ne perdons pas de vue que 10% des exportations de pétrole libyen atterrissent en France. A qui sont réglés ces barils de pétrole ces derniers jours ? Sur quels comptes en banque et dans quel pays ? Par quelles entreprises pétrolières françaises ?
Autant d'informations qui pourraient intéresser l'ONU. Il faudrait être naïf pour penser que ces sommes ne sont pas utilisées par le gouvernement libyen pour réprimer avec la violence que l'on sait la rébellion en cours.
Reflets.info a adressé ce matin un mail au service de presse de Christine Lagarde...