Libye : le retour de Saïf al-Islam Kadhafi
Le fils de l'ancien dictateur se pose en recours
La Libye est a nouveau secouée par un conflit armé entre les deux hommes forts du pays, al-Sarraj et le maréchal Haftar. Un homme fait entendre sa voix à cette occasion, Saïf al-Islam Kadhafi, le fils du dictateur Guide. Il dit ne soutenir aucune des parties et appelle à la réconciliation.
Alors qu’une conférence nationale sous l’égide des Nations Unies devait se tenir du 14 au 16 avril à Ghadamès, dans le sud-ouest du pays pour tenter de mettre fin à la crise politique qui paralyse le pays, le maréchal Haftar a lancé ses troupes à l’assaut de la capitale Tripoli. Les Nations-Unies ont annoncé le report sine die de la conférence, en attendant une hypothétique trêve.
Depuis 2014, la Libye est scindée en deux. A l’ouest, le pouvoir de Tripoli avec Fayez al-Sarraj, à la tête du gouvernement d’union nationale (GNA), et à l’est celui de Tobrouk, avec à sa tête le maréchal Khalifa Haftar, chef de la force paramilitaire Armée nationale libyenne (ANL). Le GNA a nommé un officier de Zentan, Oussama Juili, chef militaire de la région ouest. Il est à la tête de plusieurs milices armées dont celles de la ville de Misrata, bien entraînée, celle de la ville de Zintan, mais aussi de groupes salafistes locaux.
De son côté, l’ANL est structurée par des anciens officier de l’armée Kadhafi, de combattants des tribus et également de groupes salafistes. D’un point de vue géopolitique, Sarraj peut plutôt s’appuyer sur le Soudan, le Qatar et la Turquie. Les soutiens d’Haftar sont l’Égypte, les Émirats Arabes Unis, le Tchad et, dans une moindre mesure, l’Arabie Saoudite. La Russie se situe aussi plutôt du côté des soutiens de Haftar. Les photos des combats en cours montrent que de l’...