Leviers du pouvoir : orgueil et crainte
Vous êtes au pouvoir. Peu importe comment, supposons simplement que vous vouliez y rester, ce qui est naturel. La question qui se pose alors à vous est: comment y rester ? C'est-à-dire, comment étendre et asseoir votre emprise sur vos concitoyens. Commençons par raisonner à court terme : inutile de penser à conserver votre place pendant une décennie, si vous êtes incapable d'y tenir un an. Pour ce faire, deux leviers, d'utilisation délicate certes, mais diablement efficaces.
Vous êtes au pouvoir. Peu importe comment, supposons simplement que vous vouliez y rester, ce qui est naturel. La question qui se pose alors à vous est: comment y rester ? C'est-à-dire, comment étendre et asseoir votre emprise sur vos concitoyens.
Commençons par raisonner à court terme : inutile de penser à conserver votre place pendant une décennie, si vous êtes incapable d'y tenir un an. Pour ce faire, deux leviers, d'utilisation délicate certes, mais diablement efficaces.
La particularité de l'orgueil et de la crainte est qu'ils sont ressentis par chacun, mais commun à tous. Nul n'en est dépourvu, c'est pourquoi si vous voulez agir sur la masse c'est par là qu'il faut commencer. Jouer sur les motivations individuelles d'un point de vue global est la clé.
Trois exemples pour appuyer mon propos. Supposons dans un premier cas que vous vouliez attaquer le pays voisin, parce que ses ressources vous intéressent (par exemple). Vos concitoyens, bien éduqués et propres sur eux, ne le toléreraient pas. Pas sans conditionnement.
Cela devient plus simple si le voisin fait peur. Vous comprenez, ils ne sont pas comme nous, ils sont instables, ils sont dangereux ! Il faudrait y mettre de l'ordre.
Là intervient le jumeau de crainte que l'on pourra appeler orgueil. Car pour se lancer contre un ennemi, à moins d'être idiot, il faut se juger meilleur. Sur le plan moral autant que du côté muscles. C'est politiquement risqué,...