Les vaccins : irrationalité française et faiblesse du discours
Du haut de mes quarante ans de médecine, je n’ai connu aucun accident lié aux vaccins. Un seul vaccin était dangereux, l’antivariolique. Il datait du dix-huitième siècle. Les derniers cas de variole en France ont fait seize morts à Vannes. Le germe avait été ramené par des militaires du Vietnam. La maladie tuait chaque année deux millions de personnes dans le monde. L’OMS l’a éradiquée, la vaccination a été interrompue.
Les spécialistes en vaccinologie qui négocient avec les ministères les remboursements de vaccins, trouvent normal que les vaccins ne soient pas remboursés dès leur mise en vente en pharmacie.
Trois ans pour le vaccins anti-rougeole, dix ans pour l’anti-méningocoque C (dans l’intervalle, il était généralisé en Grande-Bretagne et au Benelux à l’ensemble des enfants). Plusieurs années pour l’anti-hépatite B. Les vaccins anti-varicelleux, anti-hépatite A, anti-rotavirus ne sont pas remboursés, ou pour des cas limites.
Si Louis Pasteur pour son premier vaccin antirabique avait attendu le feu vert de l’ANSES, l’Agence du médicament et du comité Théodule, il est probable que l’on en serait au point zéro de la prévention des maladies infectieuses.
Il n’est pas indifférent, dans l’hostilité rampante aux vaccins, de noter que Pasteur était chimiste. La...