Journal d'investigation en ligne
par Yovan Menkevick

Les morts de Charlie hebdo se retournent déjà dans leur tombe

Tout le monde est Charlie. Tellement Charlie, que la plupart de ceux qui brandissent leur tout nouveau logo noir n'ont jamais lu Charlie Hebdo. Ne savaient même pas qui y travaillait, y écrivait, y dessinait. C'est bien de devenir quelque chose que l'on ne connaît pas, que l'on ne comprend pas vraiment. De défendre des choses qui vous échappent.

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Tout le monde est Charlie. Tellement Charlie, que la plupart de ceux qui brandissent leur tout nouveau logo noir n'ont jamais lu Charlie Hebdo. Ne savaient même pas qui y travaillait, y écrivait, y dessinait. C'est bien de devenir quelque chose que l'on ne connaît pas, que l'on ne comprend pas vraiment. De défendre des choses qui vous échappent. Parce que la colère n'a pas lieu d'être dans un seul camp, celui qui défendrait les victimes et s'arrogerait une sorte de blanc-seing contre la tentation d'être… mais quoi au juste ? Ils appellent à la résistance et à la défense de la liberté : mais quelle résistance, quelle liberté ? Résister au lavage de cerveau effectué quotidiennement par les chaînes de télé vendeuses de Coca-Cola ? La liberté de regarder les chaînes que l'on veut, d'aller chez Leclerc plutôt que chez Carrefour, la liberté de dégueuler sa supériorité et son mépris "parce qu'on le vaut bien" ? Plus personne ne lit la presse payante, ou presque. Encore moins quand cette presse est d'opinion. Les journaux crèvent la gueule ouverte, et de nombreux journalistes, satiristes, caricaturistes sont en permanence traînés dans la boue parce que leur voix déplaît aux lucky-luke du clavier. Et d'un seul coup, les Lucky Luke entrent tous en résistance pour la liberté de la presse et la liberté d'expression ?

La France de l'humour à deux vitesses ?

Un personnage fortement contesté et détesté ici même est le...

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