Les illusions d'optique des titres d'identité "sécurisés"
A la mi-décembre, le gouvernement a fait preuve d'une franchise inhabituelle. Environ 10% des passeports biométriques en circulation seraient des faux, selon un "dossier" qui a fait la une d'un grand journal d'investigation, Le Parisien. Un chiffre qui a fait l'objet d'un démenti du ministère de l'Intérieur.
A la mi-décembre, le gouvernement a fait preuve d'une franchise inhabituelle. Environ 10% des passeports biométriques en circulation seraient des faux, selon un "dossier" qui a fait la une d'un grand journal d'investigation, Le Parisien. Un chiffre qui a fait l'objet d'un démenti du ministère de l'Intérieur. Mais sur le principe de la possibilité de la fraude, on est d'accord place Beauvau:
Des chiffres « très alarmistes » catégoriquement démentis par le ministère de l’Intérieur et qualifiés de « totalement farfelus, à des années-lumière de la réalité ». La Place Beauvau, qui « ne nie pas qu’on puisse se faire indûment remettre un passeport », refuse de dévoiler ses propres statistiques « pour des raisons de confidentialité ».
Les soldats de l'anti-fraude savent pourtant que même si un seul de ces passeports ne correspond pas à l'identité du porteur, c'est toute la confiance de l'ensemble de a chaîne qui s'effondre.
Diable, comment donc cette merveilleuse technique d'authentification numérique — que l'on nous vend sans cesse comme "infalsifiable" — a-t-elle pu se laisser abuser? Le talon d'Achille du dispositif n'est pas la belle puce électronique made in France, ni même la conception et l'archivage des éléments biométriques, dont le savoir-faire français n'est plus à démontrer, mais la délivrance d'un simple acte d'état civil, en...