Les ego boursouflés à l'assaut du bien commun
Politiques, experts, toutologues, ils saturent l'espace public
A quoi sert la sagesse dans un monde qui va vers la folie ? lit-on dans une bande dessinée. A pas grand chose semble-t-il. Cette course vers la folie est précipitée par des personnages qui investissent et confisquent l'espace public pour gonfler leurs ego. A détriment donc du bien commun.
À écouter Emmanuel Macron et les ministres du gouvernement, tout va pour le mieux. Nous volons de victoires en victoires, de réussites en explosions de joie et de fierté. Ne sommes-nous pas les champions de l'économie, les organisateurs des Jeux Olympiques, la cathédrale Notre-Dame n'est elle pas en passe d'être reconstruite ? Cette pensée paralogique, c'est à dire une construction intellectuelle juste mais basée sur des prémisses fausses, masque une réalité bien plus triste.
La société française n'a jamais été parfaite. Le propos n'est pas de plonger dans une forme de nostalgie sur l'air de « c'était mieux avant ». Mais tout de même...
Les politiques ont depuis longtemps abandonné leur dernier pouvoir : celui de fabriquer la loi et de l'imposer aux divers secteurs qui composent notre société. Le « vivre-ensemble » suppose que chacun se plie à des règles communes qui protègent tout le monde. C'est un contrat social. Un renoncement aux droits ou aux envies individuelles au profit du bien commun, de l'intérêt général. Ils ont choisi, délibérément, de servir des intérêts individuels et de créer des lois qui répondent aux besoins de quelques uns, au détriment des autres. Et n'allez pas le leur faire remarquer. Si vous le faites dans la rue, vous subirez les foudres de la force publique. Si vous le faites poliment, ils vous rétorqueront que s'ils ne l'avaient pas fait, d'autres l'auraient fait....