Les Cyber-Contes : Phineas Fisher l'ancien
100.000 dollars de récompense pour des fuites de données à caractère politique
Les lecteurs historiques de Reflets s'en souviennent, l'hacktivisme est apparu sur le devant de la scène en 2011. La vague des révolutions populaires dans les pays arabes battait son plein. Cette lame de fond donnait alors des idées aux révolutionnaires de tout poil, provoquant le mouvement des indignés en Espagne ou encore le mouvement "Occupy Wall Street" aux États-Unis. Malgré la répression, l'hacktivisme n'est pas mort.
Les vagues du "Printemps Arabe" ont aussi touché le monde des Internets, réveillant les geeks, un milieu pourtant peu connu pour sa politisation. Cette dynamique donnera naissance au mouvement Anonymous et au groupe LulzSec dont les attaques informatiques défraieront les chroniques mondiales. En 2012, le retournement du leader du groupe par le FBI conduit finalement à l'arrestation de huit de ses principaux co-conspirateurs dont Jeremy Hammond, le cyber-ennemi public numéro 1 aux États-Unis. Celui-ci écopera de 10 ans de prison; et le mouvement hacktiviste, sonné par cette infiltration en son cœur, se dispersera. Depuis, le monde du hacking est accaparé par les cyber-guéguerre entre grandes puissances. L'hacktivisme semble mort. Mais l'est-il vraiment ?
Il aura fallu attendre 2020 pour que le cyberespace se remette enfin à bouger. Et renaîtra de ses cendres, un mouvement hacktiviste moins tape à l'œil, héritier de la mouvance de 2011, et qui n'aura pas à rougir de la tâche accomplie. Mais pour débuter la narration de cette nouvelle cyber chronique, il faudra d'abord remonter dans le temps et aborder l'histoire d'un ancien, un hacker qui fera le lien entre plusieurs époques : Phineas Fisher.
Phineas Fisher (aussi connu sous le nom de Phineas Phisher) apparait en 2014 alors que les observateurs du mouvement Anonymous conviennent que celui-ci s'est éteint. Les arrestations au cœur du mouvement de 2012 ont achevé le travail de...