Lendemain de cuite pour l'Europe
L'Europe a été sauvé à peu près vingt-quatre fois depuis le début de la crise financière mondiale. A chaque fois, un sommet de la dernière chance permettait aux politiques de faire des annonces creuses pour se faire mousser. A chaque fois que l'on croyait le mur à quelques centimètres, les politiques parvenaient à refiler un petit coup de storytelling que les marchés avalaient, gagnant ainsi quelques semaines, quelques mois parfois.
L'Europe a été sauvé à peu près vingt-quatre fois depuis le début de la crise financière mondiale. A chaque fois, un sommet de la dernière chance permettait aux politiques de faire des annonces creuses pour se faire mousser. A chaque fois que l'on croyait le mur à quelques centimètres, les politiques parvenaient à refiler un petit coup de storytelling que les marchés avalaient, gagnant ainsi quelques semaines, quelques mois parfois. Il y a quelques indicateurs qui déclenchent automatiquement un sommet de la dernière chance. Comme des taux d'intérêts de la dette d'un des pays membres qui frise avec les 7%. Ce fut le cas de l'Espagne il y a quelques mois. La fameuse annonce de Mario Draghi : il allait faire racheter sans limites mais sous conditions la dette des pays en difficulté. Personne sur les marchés n'a osé verbaliser l'incongruité : illimité et sous conditions sont des mots qui ne vont pas très bien ensemble. De même, personne n'a verbalisé le fait que le MES et le FESF, les deux fonds de soutien qui doivent aider les pays en difficulté sont financés en grande partie par... Les pays en difficulté.
Chez Reflets, on persiste : le système est au bord du gouffre. Parfois, le train fou ralentit, parfois, des petites mains construisent des rails supplémentaires au dessus du vide. Mais le plongeon final est inéluctable.
Quand un particulier est surendetté, la Banque de France lui dit ceci :
1) Vous pouvez être en situation de...