#LEFFEST : A quoi sert la surveillance globale ?
Constater, révélations d'Edward Snowden à l'appui, que la planète entière a été mise sur écoute est une chose. Comprendre cette surveillance, l'analyser et théoriser les moyens de sortir de ce nouveau paradigme en est une autre. Le symposium sur la surveillance organisé au cours du Lisbon & Estoril Film Festival a réussi à réunir en chair et en os ou via Internet une étonnante brochette de penseurs qui ont clairement avancé sur ces terrains.
Constater, révélations d'Edward Snowden à l'appui, que la planète entière a été mise sur écoute est une chose. Comprendre cette surveillance, l'analyser et théoriser les moyens de sortir de ce nouveau paradigme en est une autre. Le symposium sur la surveillance organisé au cours du Lisbon & Estoril Film Festival a réussi à réunir en chair et en os ou via Internet une étonnante brochette de penseurs qui ont clairement avancé sur ces terrains.
Noam Chomsky a ouvert le bal en replaçant la surveillance dans une perspective historique. Remontant une bonne centaine d'année en arrière, il a rappelé que les Etats-Unis avaient théorisé les méthodes de collecte d'informations sur les populations lorsqu'ils avaient envahi les Philippines. Les moyens de l'époque étant moins sophistiqués et massifs, il s'agissait de savoir ce qui se trouvait dans les têtes des "leaders" dans la population. Ceux qui pouvaient mener à une remise en question du nouvel ordre établi. Ces techniques furent immédiatement réimportées aux Etats-Unis. Rien de neuf sous le soleil aujourd'hui, précise Noam Chomsky. Les Etats-Unis avaient par exemple déjà truffé de micros les bureaux des délégations étrangères lors de la création de l'ONU en 1947... Il était lui-même sur une liste de personnes considérées comme dangereuses pour le pouvoir sous Nixon...
Vote et tais-toi
Mais Noam Chomsky analyse également le contexte sociétal dans lequel s'inscrit...