Journal d'investigation en ligne et d'information‑hacking
par Yovan Menkevick

Le vrai libéralisme, c'est drôlement chouette !

Oui, certains abrutis croient que nous vivons dans un monde libéral, alors que ce n'est pas du tout le cas. En fait, il y a beaucoup trop de règles, disons-le tout net. Surtout d'un point de vue économique, commercial, financier. On est totalement bridés les gars, totalement opprimés ! Le FMI, ça nous encadre bien trop, ne parlons pas de l'OMC, cette machine à nous empêcher de faire du businness, c'est une catastrophe !

Oui, certains abrutis croient que nous vivons dans un monde libéral, alors que ce n'est pas du tout le cas. En fait, il y a beaucoup trop de règles, disons-le tout net. Surtout d'un point de vue économique, commercial, financier. On est totalement bridés les gars, totalement opprimés ! Le FMI, ça nous encadre bien trop, ne parlons pas de l'OMC, cette machine à nous empêcher de faire du businness, c'est une catastrophe !

La solution, si on voulait vraiment appliquer le libéralisme tel que ses pères fondateurs l'ont imaginé, c'est de vraiment faire péter toutes les règles, les règlementations, les trucs d'Etat à la noix, les institutions à deux sous. Là, on aurait vraiment un monde libre, libéré, et ce serait vachement chouette.

Commençons par les services publics

C'est vraiment lamentable de savoir que des millions d'individus sont payés à ne pas faire grand chose dans des trucs assez inutiles. On appelle ça des fonctionnaires. Horrible. La lie de la société : des assistés qui servent l'appareil oppressif quasi communiste, appelé Etat. Ils font tourner des trucs nommés services publics qui ne nous servent pas à grand chose telles qu'ils sont, mais qui surtout pourraient être bien mieux gérés si des entreprises s'en occupaient. On refile la poste, les hôpitaux, l'école, les pompiers, les flics, enfin tous ces trucs publics, à des boites qui vont te les rendre ultra performants.

Ca va plus rigoler. Et en plus, on fait sauter toutes les réglementations qui empêchent de les faire tourner à plein rendement : plus de normes à deux euro, de règles à la con, de déontologie merdique : liberté totale ! De toute façon, tout va se réguler par lui-même, parce que le vrai libéralisme, s'il est vraiment appliqué, il s'auto-régule, de façon naturelle, comme des bancs de sardines.

Dégageons les institutions

Il faut être bien clair : l'impôt tue l'impôt. Il faut arrêter de croire que les taxes et autres trucs nous amènent quoi que ce soit : si on libère tout, les routes seront construites et entretenues par des entreprises dignes de ce nom qui s'assureront de rentabiliser leurs investissements. Idem pour la justice, ou la culture : les gens paieront le vrai prix de ce qu'ils consomment, pas la peine de les taxer pour aller financer ensuite avec ces impôts des choses qui pourraient être directement vendue et gérées par des entreprises.

De toute manière, les institutions sont corrompues, remplies d'incompétents et puis la libéralisation saurait instinctivement se diriger au mieux pour le plus grand nombre, c'est son essence, sa nature : l'homme dans un monde libéral, donc libéré des contraintes, agit, sans le savoir, dans un sens qui tend toujours vers l'équilibre. La main invisible du marché vient spontanément corriger les erreurs ou les exagérations. Le banc de sardine se dirige au mieux.

Et maintenant : plus d'organisation mondiale

La finance est en réalité totalement régulée, vous ne vous en rendez pas compte, mais c'est un enfer. Il y a des commissions de partout, des organismes de surveillance, des trucs absurdes et contraignants qui empêche les flux bancaires de circuler de façon vraiment fluide et libérée. C'est pour ça qu'on est dans la merde : trop de contraintes sur la finance. Dans l'organisation libérale idéale, on fait sauter tout ça pour que la finance puisse vraiment agir les mains libres. Tout devient paradis fiscal, il n'y a donc plus de paradis fiscaux, puisque tous les pays sont à 0% de taxe.

Et surtout, on fait sauter toutes ces barrières douanières, ces réglementations sur les imports, exports, tous ces satanés accords : chacun peut commercer à sa guise, il n'y a plus non plus de réglementation sur le travail, on est enfin libres de payer comme on veut les employés, les employés ne payent plus de charges, tout est libre, à chacun de s'assurer son capital vieillesse, maladie : mais comme tout s'auto-régule naturellement, il n'y aura en fait plus les problèmes que l'on subit actuellement. Mieux : les populations des pays pauvres y gagneront certainement et leur niveau de vie progressera ! Et puis la sardine la meilleure du banc mange plus de petits poissons que les sardines du fond du banc moins agressives, quoi de plus normal ? Mais le banc fonctionne, librement et surtout de façon juste, méritée. Le meilleur à plus que le moins bon. Enfin un peu de justice !

Pour conclure…

L'ordre libéral finira par vaincre, et là, le monde parfait, juste, en auto régulation, auto-équilibre se créera. Il faut simplement commencer dès aujourd'hui à permettre que cette merveille arrive. La première action importante est de faire taire ceux qui n'y comprennent rien et se mélangent les pinceaux, ceux qui critiquent l'organisation actuelle qu'ils croient être libérale. Alors qu'elle ne l'est pas du tout. Quand ils se seront tus, parce que la majorité leur aura bien fait comprendre qu'ils sont à côté de la plaque, que le nouveau système vraiment libéral aura émergé, et bien, ils n'auront plus qu'à suivre le mouvement naturel du banc de sardines dans lequel ils seront inclus. On n'en parlera plus de ces ringards obscurantistes et décalés, amoureux des théories marxistes-léninistes, ces imbéciles nostalgiques du pire des bolchévismes. De toute façon, dans un monde vraiment libéral, il n'y a plus besoin de politique, ou d'idées contestataires puisque la liberté prime sur tout le reste.

En tout cas : vivement ce jour. Vivement…

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