Le retour du "Draghi a sauvé l'euro"...
Jean-Philippe Lacour, correspondant à Francfort des Echos, nous régale aujourd'hui avec un article sur le thème (usé) "Mario Draghi a sauvé l'euro". C'est intéressant. L'article reflète une vision répandue, mais étroite, de la macro-économie. C'est celle des fameux marchés.
Jean-Philippe Lacour, correspondant à Francfort des Echos, nous régale aujourd'hui avec un article sur le thème (usé) "Mario Draghi a sauvé l'euro". C'est intéressant. L'article reflète une vision répandue, mais étroite, de la macro-économie. C'est celle des fameux marchés. En clair, si Mario Draghi annonce, comme il l'avait fait, que la Banque centrale européenne (BCE) monterait au créneau -sans limites- pour soutenir la monnaie européenne, les marchés sont "rassurés" ou plutôt, suffisamment impressionnés, et ils ne dégommeront plus tel ou tel pays, menaçant de faire exploser l'union monétaire. Résultat ? L'Europe est sauvée, bien sûr.
Oui mais bon... Si les choses étaient si simples...
Dans cette analyse, on voit l'économie par le prisme des marchés. On estime que l'euro, et par extension, l'Europe, sont sauvés quand les marchés arrêtent de pilonner un pays jouant le rôle de maillon faible.
Etude de cas
Prenons un exemple, ce sera plus parlant pour ceux qui n'ont pas l'habitude de lire les pages économie/marchés des quotidiens. La Grèce ? L'Espagne ? Chypre ? Les exemples ne manquent pas. Partons sur la Grèce. Imaginons donc ce pays qui émet des titres à 10 ans. Le taux d'intérêt servi est de 5%. Sous "la pression des marchés", ce taux frôle les 8%. Que faire ? A ce stade, tout le monde convient que ce que l'on appelle le service de la dette devient intenable....