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Brève
par Jacques Duplessy

Le collectif Laissons les médecins prescrire rend public un essai utilisant l'hydroxychloroquine

Le collectif « Laissons les médecins prescrire » a rendu public le 30 avril une étude utilisant l'hydroxychloroquine qui montrerait son intérêt à un stade précoce de la maladie. Ce collectif a été créé suite à la parution du décret n°2020-293 du 23 mars 2020 modifié par les décrets 2020-314 du 25 mars et 2020-337 du 26 mars 2020. Ces textes qui limitent la liberté de prescription, pour les médecins libéraux, de l’hydroxychloroquine (PLAQUENIL®) ont été émis par les autorités françaises sur la base de l’avis relatif aux recommandations thérapeutiques du Haut Conseil de la Santé Publique rendu le 23 mars 2020. Cette interdiction est intervenue après publication par le Professeur Didier Raoult (IHU Méditerranée, Marseille) d’une étude proposant un traitement précoce de l’infection COVID-19 par l’association hydroxychloroquine / azithromycine.

Les 88 patients - des soignants ou des membres de leur famille - ont été classés en 3 groupes selon le traitement administré : - 20 patients traités par l’association hydroxychloroquine (400 à 600 mg/j pendant une période pouvant aller jusqu’à dix jours) et azithromycine (500 mg le premier jour et 250 mg les 4 jours suivants) ; - 34 patients traités par azithromycine seule à la posologie indiquée ci-dessus ; - 34 patient recevant un autre traitement, le plus souvent paracétamol à la demande, associé ou non à d’autres traitements à visée symptomatique (groupe témoin).

Dans les jours qui ont suivi le traitement, les patients ont à nouveau été interrogés sur la symptomatologie présente et sur les éventuels effets indésirables survenus sous traitement ; ils ont bénéficié à nouveau d’un examen clinique, et, dans la mesure du possible, d’un second écouvillonnage naso-pharyngé pour test PCR.

Le délai de résolution des symtômes est de 9,2 jours pour le groupe hydroxychloroquine / azithromycine, 12,9 jours pour ceux prenant l'azithromycine seule et 25,8 jours pour le groupe témoin. « On ne peut pas dire qu’il n’existe pas de traitement du COVID-19 pris à un stade précoce », affirment les médecins à l'origine de cet essai. « Cette étude souligne tout l’intérêt d’approfondir la connaissance de la maladie et d’affiner les indications thérapeutiques des deux protocoles étudiés : traitement par l’azithromycine seule et traitement par l’association hydroxychloroquine / azithromycine. », estiment-ils.

L'étude est téléchargeable ici.

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