Le changement, ce n'est pas tout à fait maintenant
"Le changement, c'est maintenant", nous promettait François Hollande. Pourtant, après trois jours de présidence du changement, un certain nombre de choses restent bien ancrées. Inchangée, la presse. Elle n'a de cesse d'utiliser la brosse à reluire, de s'ébaudir de la prise de fonction de ces politiques "forcément différents" et donc, "forcément mieux" que les précédents.
"Le changement, c'est maintenant", nous promettait François Hollande.
Pourtant, après trois jours de présidence du changement, un certain nombre de choses restent bien ancrées.
Inchangée, la presse. Elle n'a de cesse d'utiliser la brosse à reluire, de s'ébaudir de la prise de fonction de ces politiques "forcément différents" et donc, "forcément mieux" que les précédents. De la même manière qu'elle avait encensé Nicolas Sarkozy, l'homme "volontaire", de la "rupture", au cours des premières années de son quinquennat, elle renouvelle l'exercice avec François Hollande et le gouvernement de Jean-Marc Ayrault.
Ils sont beaux, ils sont jeunes, ils incarnent le changement, ils sont "déjà au travail", tout y passe. Les mêmes qui tressaient des lauriers à Nicolas Sarkozy en début de mandat, les mêmes qui l'ont ensuite dézingué (à juste titre) par la suite pour se caler sur l'opinion publique, en l'occurrence, leurs lecteurs, retombent dans les mêmes travers.
La presse transforme en spectacle la politique. Quel intérêt peut bien avoir une passation de pouvoir pour que l'on fasse de cet acte une série télé à faux rebondissements ? Quelle valeur informative a cette réunion de quelques minutes entre un président sortant et un Président entrant pour que l'on assomme les lecteurs/auditeurs/téléspectateurs sur toute une journée ? Le matin, on annonce ce qui va se passer, dans les...