La trumpisation du monde : un concept d'avenir ?
Le grand déchaînement populaire "anti-élites" a débuté. Sur les réseaux sociaux, puisqu'il n'y a pas vraiment d'autre endroit où les gens censés former le "peuple" peuvent s'exprimer. Ah, si ils peuvent le faire aussi dans les urnes, comme au siècle dernier… Un siècle où la réalité du monde était décrite par une toute petite élite : celle des journalistes. Et commentée par eux. Quasi exclusivement.
Le grand déchaînement populaire "anti-élites" a débuté. Sur les réseaux sociaux, puisqu'il n'y a pas vraiment d'autre endroit où les gens censés former le "peuple" peuvent s'exprimer. Ah, si ils peuvent le faire aussi dans les urnes, comme au siècle dernier…
Un siècle où la réalité du monde était décrite par une toute petite élite : celle des journalistes. Et commentée par eux. Quasi exclusivement. Ce déchaînement populaire "anti-élites" atteint donc son paroxysme avec l'élection de Donald, le fils-à-papa milliardaire spécialiste de la téléréalité et de la fornication plus ou moins tarifée et grand pourfendeur de journalistes. Oui, les journalistes, cette engeance détestable qui ne "voit rien venir", se permet toutes les bassesses, particulièrement celle de "soutenir la classe dominante mondialisée", etc, etc…
Si ces affirmations peuvent trouver un écho aussi fort c'est bien qu'elles ne sont pas entièrement fausses, diront les plus fins observateurs de la vie des "grandes démocraties". Oui, mais tout n'est pas aussi simple. Ce serait trop facile, trop binaire de trouver le coupable idéal à l'emballement d'une population pour une baudruche raciste et sexiste bourrée de dollars générés par des algorithmes boursiers. Comme si les médias, les journalistes et les sondeurs étaient un bloc, avec une volonté collective et doué d'un aveuglement partisan parfaitement...