Les études scientifiques sont-elles des marchandises comme les autres ?
Quelles valeur accorder aux résultats des études scientifiques qui ne cessent de tomber en permanence ?
Depuis une dizaine d’années le phénomène des "études scientifiques médiatisées" est en croissance exponentielle. Seul problème : la plupart sont arrangées, biaisées, non reproductibles et orientées à des fins intéressées.
Depuis une dizaine d’années le phénomène des "études scientifiques médiatisées" est en croissance exponentielle : pas une semaine sans un titre annonçant «une étude scientifique démontre que…». Que ce soit pour l’alimentation, la pollution, la médecine, l’économie, la zoologie, le climat, les transports ou n’importe quel domaine au final, il existe toujours une nouvelle étude scientifique venant démontrer l’inverse ou accentuer les résultats des précédentes. Seul problème : la plupart sont arrangées, biaisées, non reproductibles et orientées à des fins intéressées.
La «science» est toujours considérée comme une activité respectable par le grand public. La vision du scientifique, neutre, objectif, pétri d’humanisme désintéressé, travaillant au bien de l’humanité dans une recherche purement intellectuelle de vérité est encore bien ancrée dans les esprits. Cette vision de ce qu’est la science et de ceux qui l’exercent n’a pas beaucoup bougé depuis la fin du XIXè siècle, période des grandes découvertes sans lesquelles le monde moderne n’aurait jamais vu le jour.
Pourtant, les qualités de la science et de ses scientifiques ne correspondent plus à rien de concret au XXIème siècle. Le nombre d’études publiées donne le vertige, leur contrôle est limité et surtout les biais sont majoritaires, au point que certains observateurs affirment que 80% de celles-ci sont «orientées» et au final, arrangées, donc fausses. La science est-elle devenue un business comme un autre qui...