La République des fiches
«Pour réduire la fraude, le premier impératif me paraît être la sensibilisation des acteurs des prestations sociales (...). Cette culture du contrôle, de la sanction, du ciblage, que l'on connaît dans l'administration fiscale, doit se répandre chez les prestataires sociaux. Cette révolution culturelle me semble bien partie.
«Pour réduire la fraude, le premier impératif me paraît être la sensibilisation des acteurs des prestations sociales (...). Cette culture du contrôle, de la sanction, du ciblage, que l'on connaît dans l'administration fiscale, doit se répandre chez les prestataires sociaux. Cette révolution culturelle me semble bien partie. Dès le moment où les acteurs des prestations sociales – qui sont les seuls à maîtriser l'information – arriveront à détecter précocement les fraudes, nous pourrons avoir une action beaucoup plus pertinente, y compris sur le plan judiciaire.»
Non, raté. Celui qui parle ainsi n'est pas Xavier Bertrand, ni même l'un des soldats du groupe Droite populaire comme Thierry Mariani, en verve cet été en pour relancer l'idée de la traque aux "fraudeurs sociaux".
Non, celui qui prône cette "révolution culturelle" est un haut gradé du ministère de l'Intérieur. Commissaire divisionnaire, Alain Winter est "chef adjoint du pôle judiciaire, prévention et partenariats" au cabinet du directeur général de la police nationale. Il était auditionné il y a tout juste un an par la Mission d’évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale (MECSS). Une "mission" entièrement dévouée au traçage implacable des prestataires sociaux, victimes expiatoires des déficits publics.
Le grand flic Winter le dit clairement : il faut "détecter précocement", c'est à dire considérer la...