La répression a fait 5 morts au Chili
Paroles de manifestants
Les Chiliens sont encore dans la rue, de deux semaines après le début du mouvement. Le président Piñera exclut de démissionner. Il se dit ouvert à la discussion et n'écarte pas une réforme de la Constitution. Nous donnons la parole aux manifestants.
Après trois semaines de manifestations, 20 personnes ont perdu la vie au Chili. Nous sommes allés à la rencontre des manifestants.
Tel un homme sandwich, Mario, 70 ans, apostrophe les carabiniers retranchés derrière une barrière. Sur sa pancarte, on peut lire trois lettres au cœur du conflit social qui secoue actuellement le CHILI : AFP. Les Administrateurs de fonds de pension (AFP) sont des institutions privées chargées de gérer les fonds de pension. Ces fonds de pension procurent aux travailleurs des retraites minimalistes et des bénéfices importants aux six entreprises privées qui les gèrent. Ce système de retraite par capitalisation mis en place sous Pinochet promettait aux Chiliens un solde correspondant à 70% de leur salaire. A la place, ces derniers reçoivent en réalité 35%.
Lundi 28 Octobre, Avenue Vicuña Mackenna, Santiago Sur une des avenues qui mène à la plaza Italia, lieu phare des contestations, Augustin est déterminé,10 jours après le début de la contestation engendrée par la hausse du prix du ticket de métro mais révélatrice d'un mal bien plus profond. La commission d'enquête de ONU est arrivé ce jour-là à Santiago et va rester un mois dans le pays. Si le couvre feu a pris fin la veille, la ville est encore sous tension, rythmée par les affrontements entre manifestants et carabineros. L'annonce de remaniement du président Piñera n'a pas calmé les ardeurs du peuple chilien. Un centre commercial a brûlé ce jour-là.
Depuis le début des...