La presse mangée par Apple ?
Il n'y a pas que l'industrie du disque ou celle du cinéma qui souffrent de l'explosion d'Internet. De nouveaux usages se sont fait jour ces dernières années et les éditeurs de contenus ont du mal, plus de quatorze ans après les véritables débuts du Web, à trouver un business model. La presse ne fait pas exception.
Il n'y a pas que l'industrie du disque ou celle du cinéma qui souffrent de l'explosion d'Internet. De nouveaux usages se sont fait jour ces dernières années et les éditeurs de contenus ont du mal, plus de quatorze ans après les véritables débuts du Web, à trouver un business model. La presse ne fait pas exception. On est passé du tout gratuit, à la création de rédactions dédiées au nouveau média, puis à un modèle payant, pour revenir à un modèle reposant sur la vente d'espace publicitaire, en passant par toutes sortes d'idées farfelues. Rien n'y fait, le nombre de lecteurs plonge. Le développement des journaux gratuits, mauvaise resucée des dépêches d'agences n'a rien arrangé. Et puis... Et puis Apple est arrivé à la rescousse.
En mai dernier, les patrons de presse se félicitaient de l'arrivée de l'i-Pad. Une tablette présentée comme une "planche de salut".
Premier point, le nombre d'iPads nécessaires pour en faire une planche de salut est loin d'être atteint en France. Deuxième point, l'i-Pad tend à refermer le système. Le principe du Minitel, que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, consistait à faire payer au temps passé. Plus vous restiez connecté à un serveur, plus la facture s'alourdissait. Tout bénéfice pour France Telecom, en situation de monopole, et pour l'éditeur de contenus. Une pratique qui est morte avec Internet. Impossible de faire payer au temps passé en raison de la...