La police a désormais peur de la presse
Mais pourquoi ?
Une digue a clairement sauté durant ce mouvement social. La répression de la contestation du mouvement opposé à la réforme des retraites voit naitre une forme de violence à l'encontre de la presse. Hurlements, bousculades, méthodes pour empêcher la captation d'image, une vraie panoplie se déploie.
Les violences policières ne sont pas une nouveauté. Les journalistes ne sont pas toujours passés au travers de la violence que peuvent déployer les forces de l'ordre sur le terrain. Lors des manifestations des Gilets Jaunes, nombreux ont été blessés par des tirs de LBD alors même qu'ils arborent des casques siglés « presse » ou des brassards très spécifiques. Pourtant, un cap est franchi ces derniers jours. Comme une sorte de « libération » d'une grande partie des policiers. Un dernier verrou qui saute ? On peut désormais traiter toute personne présente sur une manifestation comme un « ennemi » : manifestants, casseurs, journalistes, service d'ordre, syndicalistes... Tous dans le même panier : matraque pour tout le monde, hurlements, invectives, coups de bouclier... Mais surtout, les policiers font maintenant tout pour empêcher les journalistes de fixer des images de leurs dérapages.
Pour cela, ils vont tenter de tenir les journalistes à l'écart, élargir au maximum le « périmètre » de leur intervention. Ils forment par exemple un mur humain autour de la personne interpellée qui empêche de voir ce qui se passe. Et si ce n'est pas suffisant, des policiers vont repousser physiquement les journalistes en leur hurlant dessus. Les moins expérimentés sont alors découragés et reculent.
La nuit, des lampes surpuissantes sont utilisées pour aveugler les caméras. Elles succèdent aux lasers qui avaient été employés durant les manifestations des...