La grogne des magistrats
Les provocations d'Eric Dupond-Moretti passent mal
Éric Dupond-Moretti ne manque visiblement pas une occasion de mettre en action une forme de vengeance contre les magistrats. Après l'enquête sur les magistrats du PNF, voici une avocate à la tête de l'Ecole nationale de la magistrature.
Vendredi dernier, le garde des sceaux, Éric Dupond-Moretti, annonçait l’ouverture d’une enquête disciplinaire contre trois magistrats du Parquet national financier (PNF) qui avaient mené des investigations en 2014 contre l'avocat Dupond-Moretti, Éric.
Á l'époque, cet avocat était soupçonné, comme bien d'autres acteurs du monde judiciaire, de renseigner Nicolas Sarkozy et son avocat Thierry Herzog sur les écoutes menées sur leurs téléphones (Affaire Bismuth). Avant d'être nommé ministre de la justice, l'avocat Éric Dupond-Moretti estimait que ces magistrats étaient des « dingues » aux « méthodes de barbouzes ».
Cette annonce d'une enquête disciplinaire avait provoqué un tollé dans le petit monde de la magistrature, d'autant qu'un rapport de l’Inspection générale de la justice (IGJ) avait conclu quelques jours avant à une absence d’illégalité ou d’irrégularité au sein du PNF... Ce ne sont pas des « méthodes de barbouzes », mais ça ressemble fort à une vengeance, à l'utilisation personnelle d'un pouvoir qui lui est délégué. En outre, comme l'a révélé Paris-Match, le garde des sceaux a passé une partie de ses vacances avec Maître Thierry Herzog, qui sera jugé en novembre et décembre prochain pour corruption avec son client Nicolas Sarkozy, dans l'affaire Bismuth.
Les conflits d'intérêts se succèdent et les petites vengeances personnelles basées sur des ressentiments personnels ne grandissent pas le garde des sceaux. On frôle...