La difficile gestion du conflit syrien par les media
Autant l'admettre tout de suite, je fais partie de ces média qui pensent tous la même chose, ne voient qu'un coté de la situation et se font un exercice de brasse coulée dans la compte de fée qui présente les gentils démocrates contre le méchant Assad. « Les média » n'en sont pas arrivés là par hasard. D'abord il y a eu un engouement massif et général pour ne pas regarder ce qui se passait en Syrie.
Autant l'admettre tout de suite, je fais partie de ces média qui pensent tous la même chose, ne voient qu'un coté de la situation et se font un exercice de brasse coulée dans la compte de fée qui présente les gentils démocrates contre le méchant Assad. « Les média » n'en sont pas arrivés là par hasard.
D'abord il y a eu un engouement massif et général pour ne pas regarder ce qui se passait en Syrie. Cela a duré un mois, durant lequel on disait: on n'a pas le droit d'aller en Syrie alors on ne peut pas savoir ce qui se passe.
Il y a donc eu deux tendances : la tendance factuelle et la tendance « expertise décryptage analyse » avec des pointures capables d'expliquer ce qui se passe dans la tête de la « majorité silencieuse » de tel ou tel pourcentage religieux de la population.
La tendance factuelle consistait à se limiter aux faits et à présenter les chiffres des manifs. Ça, on sait faire.
Une petite vidéo prise sur un chaine Youtube des révolutionnaires avec « nous sommes dans l'impossibilité de vous dire si c'est vrai ou pas en raison des restrictions imposées aux journalistes ». Puis, à coté on mettait une petite ligne prise dans une dépêche de l'agence officielle introduite par « le régime dit que », un petit rappel sur le massacre de Hama en 1982, un "best of" des réactions internationales et ça faisait une dépêche potable.
Mais au bout d'un moment, ça devient lourd...