La démocratie comme outil de consentement
Oyez, imbéciles, les experts vont vous expliquer…
Il n'y a pas d'alternative à la mondialisation effrénée et au néo-libéralisme. Estimez-vous heureux, vous avez la "démocratie" en échange...
Le nouveau monde voulu par Emmanuel Macron a comme un air de déjà-vu. Celui défini au siècle dernier par Margaret Thatcher : « there is no alternative » (TINA). Il n’y a pas d’alternative à une économie de marché, au capitalisme, et par extension à la doxa néo-libérale. Il faudrait « réformer » pour « s’adapter » parce que « le monde change » avec « la mondialisation ». Faut-il réformer juste pour réformer ? Cette injonction à réformer, tous les politiques la font leur. Mais finalement, est-ce vraiment nécessaire ? Ne peut-on conserver ce qui fonctionne ? Est-il vrai que tout doive-t-être réformé ? Ne reste-t-il rien qui fonctionne ? Peut-on réformer « autrement » ? Vers plus de solidarité, d’économie locale ?
La démocratie semble finalement être devenue un outil de consentement des masses : vous avez la démocratie, maintenant, laissez-nous gouverner et réformer comme il nous plaît, semblent dire les hommes et les femmes politiques. C’est pour votre bien. Nous savons ce qui est bon pour vous.
L’exemple le plus frappant et le plus récent de ce sentiment d’omniscience a été donné par Gilles Le Gendre, le patron des députés La république en Marche le 17 décembre 2018 sur le plateau de Public Sénat. En pleine crise des gilets jaunes, Gilles Le Gendre a tranquillement expliqué que le gouvernement n'avait pas « suffisamment expliqué » et qu’il payait le fait « d'avoir probablement été trop intelligent, trop subtil, trop technique dans les mesures de pouvoir d'achat »...