La Convention citoyenne pour le climat avance "sans filtre"
Emmanuel Macron respectera-t-il ses engagements ?
Ses membres commencent à préparer les propositions concrètes qui seront mises au vote. Mais un flou s’instaure sur leur prise en compte réelle par le Président Macron.
C’était une des mesures décidées par Emmanuel Macron pour tenter de désamorcer la crise des Gilets Jaunes après le grand débat national. Pour la première fois, 150 citoyens tirés au sort planchent pour définir une série de mesures permettant d’atteindre une baisse d’au moins 40 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 (par rapport à 1990) dans un esprit de justice sociale. Cette France en miniature a été établie en fonction de plusieurs critères : âge, sexe, lieu de résidence, catégorie socioprofessionnelle. Le groupe est par exemple constitué de 51 % de femmes, de 27 % de retraités, ou encore de 26 % de non-diplômés. Les participants sont organisés en cinq groupes de travail : travailler, se nourrir, se loger, se déplacer, produire et consommer.
L’organisation est assurée par le Conseil économique, social et environnemental (CESE), une institution constitutionnellement indépendante, pour garantir la neutralité et à la sincérité des débats.
Pour répondre aux questions factuelles des membres de la Convention, le Comité de Gouvernance a fait appel à plusieurs centres de recherche (Institut de la transition environnementale de la Sorbonne ou l’Institut des politiques publiques, par exemple) afin de constituer une équipe de personnes ressources, fact checkers. Tous universitaires, ils sont issus de disciplines différentes afin de pouvoir répondre à toutes les questions des membres de la Convention.
Débutées le 4 octobre 2019, les sept sessions de travail s’...