L’Union Européenne incapable de lutter efficacement contre le blanchiment de capitaux
La Cour des comptes tape à nouveau sur les doigts de l’Union…
Lobbying minant l'action de l'UE, risque pour l'intégrité du marché financier et pour la confiance du public... Les conseillers ne sont pas tendres...
Le langage reste « diplomatique » mais le message est clair : l’Union Européenne ne fait pas ce qu’il faut et en tout cas pas ce qu’elle pourrait faire pour lutter contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Le constat de la Cour des comptes est accablant. « D'une manière générale, nous avons constaté une fragmentation institutionnelle et une coordination insuffisante au niveau de l'UE lorsqu'il s'agit de prévenir le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme et de prendre des mesures là où des risques ont été détectés. Dans la pratique, la surveillance en matière de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme s'exerce encore au niveau national, avec un cadre de supervision de l'UE insuffisant pour garantir une égalité de traitement », estiment les membres de la Cour.
Sans grande surprise, les conseillers fustigent la liste des pays à risque établie par l’Union : « Nous avons relevé des insuffisances sur le plan de la communication avec les pays tiers de la liste, ainsi qu'un manque de coopération de la part du Service européen pour l'action extérieure. En outre, a ce jour, l'UE n'a pas adopté de liste autonome de pays tiers a haut risque. Tous les deux ans, la Commission procède également a une évaluation des risques pour le marché intérieur. Cette analyse n'indique pas les changements intervenus au fil du temps, est dépourvue de dimension géographique et n'établit pas de...