L'étrange déclaration de la Banque centrale européenne sur le Bitcoin
Il faut parfois savoir lire entre les lignes...
Isabel Schnabel, membre du directoire de la Banque centrale européenne, verbalise certaines choses sur le Bitcoin. Ce n'est pas anodin. Au contraire, cela devrait retenir toute notre attention.
Il y a quelques années, Reflets avait provoqué une cascade de commentaires outrés ou amusés mais tous assez dubitatifs avec un article dont le titre particulièrement putaclic visait à alerter sur un point particulier : quelle que soit la hype qui l'entoure, son cours super élevé, le Bitcoin n'a de valeur que parce qu'il est convertible. En d'autres termes, si quelques grandes banques centrales décidaient du jour au lendemain que le Bitcoin n''est plus convertible, son cours serait réduit à pratiquement zéro.
Bien entendu, il serait toujours possible de jouer à la marchande avec, mais qui voudrait d'un truc non transformable en euros ou en dollars ? Dire cela, c'est aussi se replacer dans une perspective historique. Il ne s'agit pas de la première tentative de monnaie électronique utilisable comme moyen de paiement via Internet. D'autres étaient déjà apparues au début du réseau et s'étaient heurtées à l'hostilité des banques et des banques centrales. Elles n'avaient pas survécu.
L'exemple le plus connu est Digicash (les cyber-bucks) de David Chaum.
Le Bitcoin est une forme de monnaie électronique (pas que) mais elle n'en a pas tous les attributs. Par exemple, ce n'est pas du liquide. Ce dernier ne laisse pas de traces lorsqu'il est utilisé pour une transaction. Si une banque sait que vous avez retiré du liquide depuis votre compte, elle n'a aucune idée de ce à quoi vous l'utilisez par la suite.
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