Joyeux Noël et bons baisers de la BCE
Malgré l'annulation des fêtes de Noël dans certains établissements, les banquiers ont bien fait de laisser leur chaussons au pied du sapin de Francfort. Car hier matin, ils y ont trouvé un beau cadeau : 489 milliards d’euros ! Il s'agit du montant des prêts à trois ans accordés par la BCE dans le cadre d’une opération dite d’open market. Ces opérations sont courantes depuis le début de la crise, mais celle-là en particulier est à plusieurs titres remarquablement exceptionnelle.
Malgré l'annulation des fêtes de Noël dans certains établissements, les banquiers ont bien fait de laisser leur chaussons au pied du sapin de Francfort. Car hier matin, ils y ont trouvé un beau cadeau : 489 milliards d’euros !
Il s'agit du montant des prêts à trois ans accordés par la BCE dans le cadre d’une opération dite d’open market. Ces opérations sont courantes depuis le début de la crise, mais celle-là en particulier est à plusieurs titres remarquablement exceptionnelle. En effet, c’est non seulement la première fois que la BCE propose aux banques des refinancements à aussi long terme et à un taux aussi bas (1%), mais il s’agit aussi d’un record en terme de montant. Le dernier record dans la discipline remontait à juin 2009, avec 442 milliards de liquidités injectées dans le système bancaire pour une durée de un an. Avec 489 milliards octroyés à pas moins de 523 banques, on atteint des sommets.
La pratique n’est donc pas nouvelle : depuis le début de la crise des subprimes, les banques centrales se sont attachées à renflouer les banques par des refinancements toujours plus faciles pour les banques privées en manque de liquidités.
Par exemple, la BCE a moult fois revu à la baisse ses exigences de collatéral, acceptant par exemple les obligations souveraines grecques, irlandaises ou portugaises en échange de liquidités, alors même que ces titres sont très mal notés par les agences de notation. Une exception à ses règles prudentielles justifiée selon...