Jean-Michel Blanquer : la barbe à l’Assemblée, une moustache pour l’Université.
Battu au 1er tour des législatives, l‘ex-ministre de l’éducation se chercherait-il un nouveau job ?
Face au souhait de M. Blanquer de venir trouver refuge dans les amphis de Paris2 Panthéon-Assas, le syndicat national de l’enseignement supérieur a pris soin de lui rappeler quelques principes élémentaires : « les créations de postes ne peuvent relever du seul fait du prince, ni donner lieu à des profils à moustache ».
Comme certains ont une tête à chapeau, d’autres se targuent de présenter un profil à moustache : de celle, taillée à la demande et sur mesure, qui permet de célébrer l’audace du porteur de si belles bacchantes. En matière d’offre d’emploi, la stratégie du –poste à moustache- offre l’avantage de pouvoir éliminer d’office tous les candidats ne correspondant pas au profil recherché. Très pratique lorsqu’il s’agit précisément d’offrir une situation à celui-ci et non celui-là. Au diable les règles démocratiques ou la réalité des compétences, la place lui sera donc acquise par définition…
Poste Ad hoc, prestige en toc ?
Tout juste déchu de son mandat ministériel et sitôt défait de ses ambitions législatives, Jean Michel Blanquer fut pressenti comme le nouveau messie d’Assas. L’affaire n’est pas passée inaperçue puisque Médiapart s’est étonné de la création soudaine d’un poste jugé ad hoc. Dans un courrier interne le président de l’université, Stéphane Braconnier, semblait pourtant déjà présager des bénéfices à tirer de cette éventuelle nomination : « l’arrivée d’un ancien ministre dans nos effectifs contribue, de manière générale, au prestige et donc à l’attractivité de notre établissement ».
Faut il que l’attractivité d’Assas soit tombée si bas que l’on soit obligé de se féliciter de l’arrivée d’un ex-ministre, tout en négligeant le prestige du travail quotidien et silencieux de tous les professeurs en poste...
Laissons les partis politiques juger du bilan mais n’oublions pas...