Je mets les pieds dans le plat du libéralisme détaxé... pour une fois.
Il y a quelque chose que je n'aime pas, c'est l'idée que pour faire de l'innovation, il n'y a qu'une seule solution : la défiscalisation. Ce n'est pas que je sois contre par principe. On peut très bien imaginer que pour des raisons d'intérêt général, la nation considère qu'il soit utile de favoriser tel ou tel dispositif.
Il y a quelque chose que je n'aime pas, c'est l'idée que pour faire de l'innovation, il n'y a qu'une seule solution : la défiscalisation.
Ce n'est pas que je sois contre par principe. On peut très bien imaginer que pour des raisons d'intérêt général, la nation considère qu'il soit utile de favoriser tel ou tel dispositif. Par exemple des éoliennes pour compenser l'achat de pétrole, soutenir tel ou tel produit dans sa phase de démarrage, apporter une aide ici ou là, mais l'idée que plus rien de nouveau ne puisse se passer sans le petit avantage fiscal, ça me déprime.
On voit bien le problème. Il y aurait d'un côté le bas peuple, le business à l'ancienne, le mec normal, et là paf, tu passes à la casserole de l'inspecteur des impôts. Et de l'autre l'avant-garde, l'élite techno, le cercle des petits malins, et pour eux, la route à grande vitesse où l'on peut doubler sans souci, le grand accélérateur de croissance, le paquet cadeau garanti.
Je vais vous le dire tout net, je n'y crois pas. Ce qui me choque, c'est le côté automatique du dispositif. C'est innovant, donc chic, donc dérogatoire. On fera des statistiques après pour voir si c'est vrai.
Je ne pense pas que la détaxe soit décisive pour le soutien à l'innovation et ceci pour deux raisons : d'une part au niveau de celui qui finance, style le pharmacien de province qui se fait appeler le 18 décembre par son...