Hacking Team : tenter de voir plus loin
Difficile de s'extraire des petites histoires contenues dans les plus de 400 Go de données extraites de Hacking Team. Les anecdotes sont tellement multiples et parlantes, les listes de clients tellement intéressantes, que tous les journalistes qui creusent ce sujet s'empressent de les raconter. C'est édifiant.
Difficile de s'extraire des petites histoires contenues dans les plus de 400 Go de données extraites de Hacking Team. Les anecdotes sont tellement multiples et parlantes, les listes de clients tellement intéressantes, que tous les journalistes qui creusent ce sujet s'empressent de les raconter. C'est édifiant. Mais peut-être devons nous prendre un temps pour essayer de tirer des enseignements de l'ensemble, tenter, si cela est possible de faire un peu de prospective en ajoutant les précédents comme Amesys ou Qosmos, largement traités dans nos colonnes.
Les entreprises du secteur de la surveillance électronique sont toutes en relation. Elles prospectent en s'aidant mutuellement, pourvu qu'il y ait un contrat juteux à la clef. Peu importe le pays, sa conception des Droits de l'Homme, rares sont ceux qui ne sont pas prospectés à un moment ou un autre. On trouve aussi des alliances étranges sur un plan géopolitique, comme une entreprise israélienne qui part à la chasse au client avec Hacking Team au Kazakhstan. Les exemples en ce sens sont nombreux. Les entreprises sont internationales, ne connaissent visiblement ni frontières, ni ne tiennent compte de géopolitique.
Autre sujet intéressant, peu importent les législations, les sociétés du secteur s'adaptent. Elles consultent des juristes et font en sorte de ne pas se mettre dans une situation trop délicate. L'accord de Wassenaar prend en compte des produits vendus par Hacking Team...