Hacking Team et la France, c'est plus pas facile que c'est compliqué
Des interminables heures de téléchargement, quelques litres de café et pas mal de méthodologie sont nécessaires à la compréhension des documents fuités issus du piratage de Hacking Team. Il ne fait désormais plus aucun doute que les outils de Hacking Team, outils d'intrusion relativement élaborés, sont très prisés des gouvernements, souvent pas des plus démocratiques.
Des interminables heures de téléchargement, quelques litres de café et pas mal de méthodologie sont nécessaires à la compréhension des documents fuités issus du piratage de Hacking Team. Il ne fait désormais plus aucun doute que les outils de Hacking Team, outils d'intrusion relativement élaborés, sont très prisés des gouvernements, souvent pas des plus démocratiques. Hacking Team ne semble montrer aucun scrupule à vendre ses solutions à des pays faisant l'objet d'embargo sur les armes, comme c'est le cas pour le Soudan, ni à des pays à risques à des instants cruciaux de leur histoire, comme Oman ou le Barhein en plein printemps Arabe pour ne citer qu'eux. Citizen Lab avait déjà largement fait la lumière sur l'utilisation des outils d'Hacking Team dans ces pays sensibles.
Dans cette masse de données, la France n'est évidemment pas oubliée. Anticipant la loi de renseignement, les autorités françaises ont rencontré Hacking Team pour étudier la possibilité d’acquérir sa solution, Galileo (ex Da Vinci). Mais c'est assez discrètement, par l'entremise d'une curieuse entité, CNET SAGIC, dont le code APE/NAF la présente dans le secteur de la restauration, sous la forme juridique d'association déclarée et en exercice depuis le 1er janvier 2000. Sa domiciliation, au 51 boulevard de la Latour Mabourg dans le 7e atteste qu'il ne s'agit pas d'une pizzeria de quartier. Évidemment, on ne trouve aucun...