Guéguerre de pouvoir autour du plan de relance
Dans la foulée, la Caisse des Dépôts devait annoncer son propre plan de relance, un plan de près de 300 milliards, sans compter l'argent que doit injecter de la Banque Publique d'Investissement (BPI), banque détenue à parts égales par l’État et la Caisse des Dépôts. Ces 300 milliards proviennent en partie des fonds propre de la Caisse, de l'argent du livret A, et d'emprunts auprès de banques. Ils doivent servir à soutenir les entreprises, l'agriculture et des grands travaux. Mais la Caisse a été priée de différer ses annonces après celles du gouvernement. "Les 100 milliards de l’État pouvaient paraître petit bras après les annonces de la Caisse, raconte un proche du dossier sous couvert de l'anonymat. L'Elysée et Matignon étaient d'accord que la Caisse fasse ses annonces immédiatement, mais c'est Bercy qui a mis son véto. Pour Bruno Lemaire, ce plan est l'occasion de se mettre en avant et de préparer l'avenir."
Entendez les présidentielles... Le ministre de l’Économie a d'ailleurs commencé à distiller des infos dans les médias. Jean Castex aussi, histoire d'exister un peu. Macron est prévenu : il a un ministre aux dents longues à Bercy. Ça lui rappelle des souvenirs...