Grenoble : le lycée Mounier au piquet [1/3]
Ça fait toujours un petit quelque chose de retourner devant son ancien bahut. Pour le coup, le pincement au cœur a vite laissé place à une drôle de nausée. Sur le trottoir, une tente noire arnachée à un camion annonce la couleur. Référence au 27 septembre 2010, quand les profs et les élèves du lycée Emmanuel Mounier, que j’ai rencontré il y a quelques semaines devant un bâtiment décoré de banderoles vachardes, se prenaient une belle douche froide.
Ça fait toujours un petit quelque chose de retourner devant son ancien bahut. Pour le coup, le pincement au cœur a vite laissé place à une drôle de nausée. Sur le trottoir, une tente noire arnachée à un camion annonce la couleur. Référence au 27 septembre 2010, quand les profs et les élèves du lycée Emmanuel Mounier, que j’ai rencontré il y a quelques semaines devant un bâtiment décoré de banderoles vachardes, se prenaient une belle douche froide.
La région Rhône-Alpes, par la voix de son président socialiste Jean-Jacques Queyranne, annonce alors que le bahut devra fermer neuf mois plus tard, c’est à dire dans quelques jours, fin juin 2011. Entre-temps, Queyranne a du faire marche arrière. Les cours sont maintenus mais les effectifs sont finalement amputés d'un tiers, alors qu'il y a quelques mois le lycée devait en perdre la moitié. Ci-dessous, une belle manœuvre d'auto-satisfaction, une plaquette éditée par la région début juin, dans laquelle elle claironne avoir maintenu l'activité — sans jamais mentionner sa volonté de fermer le rideau neuf mois plus tôt...
Pendant ce temps, le corps enseignant bataille ferme, des derniers jours, pour "recruter" un maximum d'élèves de 3ème. "A Grenoble il y a encore beaucoup de gens qui pensent que le lycée ferme en juin !", nous dit l'un des profs.
Quand Queyranne annonce une "fermeture définitive" le 27 septembre, c'est d'autant plus la consternation qu'un plan de...