Grand-messe pour l'extrême droite
Le Chœur des esclaves hébreux de Verdi – dans sa version allemande, sa préférée - résonnait aux abords de l’église du Val de Grace où l’extrême-droite est venue rendre hommage à Jean Marie le Pen, déjà inhumé le semaine précédente dans sa ville natale de la Trinité-sur-Mer. Toutes les chapelles du mouvement ont fait le déplacement, mais – dédiabolisation oblige – tous n’ont pas pu entrer dans l’église, réservée à 400 fidèles « sûrs » ou repentis. Derrière Jordan Bardella : Jean-Yves Camus, Éric Zemmour, Bruno Mégret, Carl Lang ou Philippe de Villiers.

Prudemment, l’abbé Kowalczyk a indiqué : « je ne m'étends pas sur les engagements politiques de M. Le Pen, qui ne sont pas de ma compétence » laissant place aux discours plus politiques de Marion Marechal et Bruno Gollnish pour célébrer le « patriote indomptable » qui a fait « trembler le système », et fait vibrer encore, au Val de Grâce, les porteurs d’oriflammes du FN, de bérets de paras et de stickers « pied noirs pour toujours ».