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par Antoine Champagne - kitetoa

Gouvernement : à droite toute, non à gauche toute, non, à droite, non, à gauche, non...

Décidément, ça navigue à vue là haut, au rythme des sondages et autres lecture d'augures par des marabouts. Avec le discours de Grenoble, Nicolas Sarkozy marquait un virage à droite (dure). Avec les dernières déclarations de son éminence brune Claude Guéant, on se droitisait encore plus, au delà des frontières habituelles, rejoignant tranquillement et de manière tout à fait décomplexée le FN.

Décidément, ça navigue à vue là haut, au rythme des sondages et autres lecture d'augures par des marabouts. Avec le discours de Grenoble, Nicolas Sarkozy marquait un virage à droite (dure). Avec les dernières déclarations de son éminence brune Claude Guéant, on se droitisait encore plus, au delà des frontières habituelles, rejoignant tranquillement et de manière tout à fait décomplexée le FN. Tout le monde le sait désormais, "quand il y en a un ça va, c'est quand il y en a plusieurs qu'il y a des problèmes". Mélangeons allègrement immigrés clandestins et français d'origine étrangère et le cocktail détonnant est prêt.

Mais voilà que les analystes se rendent compte quela droite dure décomplexée qui est au pouvoir depuis 2007 va un peu trop loin. Du coup, Nicolas Sarkozy et ses ministres tentent une forme de "contrebalancement" via une ou deux mesures "sociales". D'autant qu'avec l'abaissement du seuil de l'impôts sur la fortune, il y a des chances pour que les commentateurs en remettent une couche sur le thème : l'UMP est le parti des riches.

Du coup, hier, François Baroin a annoncé un projet visant à ce que les entreprises qui versent des dividendes soient obligées d'octroyer une prime de 1000 euros à leurs salariés.

Ça ne mange pas de pain, ça occupe la presse et l'on parlera moins des cadeaux fiscaux accordés aux plus aisés.

En revanche la mise en place d'une telle mesure, dont François Baroin ne dit mot, semble un peu complexe. Quand au MEDEF, il hurle déjà. Mais à force de virer à droite, puis à gauche, puis à droite, puis à gauche, puis... on se fait des ennemis partout.

Laurence Parisot a donc assez logiquement estimé qu'une telle mesure serait "anti-PME et anti-TPE". Mieux, la patronne des patrons semble perdue. Sur le mode "ce n'est pas un discours de l'UMP dans lequel je peux me reconnaître, Laurence Parisot a lâché :  "Je ne sais que dire tellement ces propos sont incompréhensibles".

Peut-être ne comprend-elle pas que l'arrivée sur l'échiquier de Jean-Louis Borloo, de Dominique de villepin (qui propose un revenu citoyen), et de Nicolas Hulot, force Nicolas Sarkozy à mâtiner son projet de droite extrême de propositions gauchistes ?

 

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