Fuite de propagande terroriste aux Etats-Unis : plus de 5000 vidéos accidentellement en ligne
L'Etat français s'est distingué par sa propension à censurer tout matériel djihadiste. La fameuse main rouge du ministère de l'Intérieur lorsque l'on tente de visiter un site djihadiste est resté dans les esprits. Cela suffit-il à interdire l'accès à cette propagande pour ceux qui veulent y avoir accès ? Certainement pas. D'une part il suffit d'un VPN avec une adresse IP à l'étranger ou d'un proxy ouvert situé à l'étranger pour y accéder.
L'Etat français s'est distingué par sa propension à censurer tout matériel djihadiste. La fameuse main rouge du ministère de l'Intérieur lorsque l'on tente de visiter un site djihadiste est resté dans les esprits. Cela suffit-il à interdire l'accès à cette propagande pour ceux qui veulent y avoir accès ? Certainement pas. D'une part il suffit d'un VPN avec une adresse IP à l'étranger ou d'un proxy ouvert situé à l'étranger pour y accéder. D'autre part, certains sites se sont spécialisés dans la collecte de ce matériel, à des fins mercantiles ou de recherche. Archive.org liste par exemple les exemplaires de Dabiq, un magazine de l'Etat Islamique. SITE (Site Intelligence Group), par exemple, est une sorte de think-tank qui fournit aux médias occidentaux des documents émis par divers groupes terroristes et par l'Etat Islamique. Comme c'est pour la recherche (et pour le profit), tout le monde considère que c'est légitime. Pas de main rouge pour SITE.
Il se trouve que le serveur hébergeant les vidéos récupérées par SITE, généralement dans des channels Telegram, ne protège pas correctement l'accès à ces vidéos. Le contenu est donc déjà référencé par Google — y compris les (anciens ?) noms d'utilisateurs du site et leurs mots de passe chiffrés, dont celui d'Europol.
C'est d'autant plus ennuyeux que, pour toute personne normale, les contenus sont souvent au delà du soutenable. Pour les apprentis...