Journal d'investigation en ligne et d'information‑hacking
par shaman

Européennes : un selfie et ça repart ?

Cliché de la demande de politique en France et de son terreau contestataire

Macron avait prévenu dès le 17 mai, « Je crois que (pour) celles et ceux qui continuent aujourd’hui (à manifester), il n’y a plus de débouché politique », affirmant que l’exécutif avait déjà apporté les réponses nécessaires. Quelques jours plus tard la France allait voter et la démocratie des urnes a pu s'exprimer.

Le record du plus grand selfie du monde est français, remporté par un lycéen de 17 ans à Nice - Le télégramme

Le RN, arrivant en tête, clamait évidemment qu'il était le "premier parti de France". LREM concéda une petite défaite mais s'empressa d'annoncer que rien n'avait changé et que tout continuait comme avant. En somme tout le monde semblait satisfait. On affirma "Les Gilets Jaunes ont favorisé le Front National". Et l'Acte 29 ne rassembla que 29 500 personnes suivant le Nombre Jaune, deux fois moins que le samedi précédent. Et le silence médiatique de s'installer. Les européennes ont-elles bel et bien sifflé la fin de la récré ? Et achevé ce qui restait du mouvement ?

Ces élections ont surtout été l'occasion de prendre un superbe instantané de l'offre et de la demande de politique en France. Un très beau selfie. D'abord parce qu'elles ont eu lieu dans un contexte de forte politisation. Venant comme parachever un mouvement social qualifié par tout le monde d'inédit. Un mouvement qui six mois durant a secoué la société française brassant questions sociales, environnementales et démocratiques. Et puis cette élection "pour de rien", à la proportionnelle en un tour permet aux électeurs de s'exprimer plus librement, loin des questions bassement programmatiques, sans pression. Et quand on analyse ce selfie dans le détail, on se rend compte que les deux gagnants ne devraient peut-être pas fanfaronner.

Toi et moi dans le même bermuda

Macron estime avoir sauvé les meubles. Son parti arrive deuxième avec moins d'un point d'écart, un résultat honorable étant donné la situation sociale. Il a réussi à obtenir sa part de députés européens et arrive à Bruxelles en puissance. Avec la régression des blocs conservateurs et sociaux démocrates qui ne peuvent plus gouverner à eux seuls, l'Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe (ADLE) pourrait se placer en faiseur de roi. Quand on est contesté dans son pays, quoi de mieux que de prendre un peu de hauteur à Bruxelles. Et puis en France, il a réussi à consacrer le Rassemblement National comme son vrai parti d'opposition. D'un système bipolaire constitué autour de la droite et la gauche, il a réussi à re-créer un autre système bi-polaire centré autour de l'opposition entre progressistes et nationalistes. Et à ce jeu là, il compte toujours l'emporter. Donc tout va bien. On continue comme avant.

Mais tout n'est pas si rose. D'abord son électorat s'est fortement tassé passant de 8,6 millions d'électeurs au premier tour de la présidentielle à 5 millions aux européennes. Alors que le président s'était mis à l'affiche dans la campagne et qu'il avait fait de cette élection une élection de la légitimité retrouvée. Et puis son électorat s'est fortement droitisé. Prenant acte de la nécessité de défendre leur classe, 27% des électeurs de Fillon ont basculé chez Macron. Et sur sa gauche c'est la débandade, avec presque 30% des électeurs de Macron du premier tour de 2017 se réfugiant sur une liste de gauche ( EELV, PS-Place publique). Ces électeurs de gauche reviendront-ils un jour ?

Une droitisation de LREM qui peut se lire dans la géographie des quartiers parisiens - Angelo Pardi
Une droitisation de LREM qui peut se lire dans la géographie des quartiers parisiens - Angelo Pardi

Coté RN, on devrait être à la fête, mais encore une fois, c'est le fameux plafond de verre. Depuis les européennes de 2014, un score plus faible mais un peu plus d'électeurs. Bien moins d'électeurs qu'à la présidentielle. Il réaffirme son ancrage dans les classes populaires mais n'arrive plus à atteindre la classe moyenne. Le vote est stable géographiquement. Il capte 85% de ses électeurs des présidentielles, plus 15% d'anciens fillonistes ... Où est ce fameux effet gilets jaunes dont on parle dans tous les médias ? Où sont les bénéfices de cette fameuse légitimité accordée par BFMTV ?

Un analyse que n'a pas trainé à faire Marion Maréchal qui a accordée son premier coup de couteau depuis deux ans à sa tante sur le plateau de LCI le 2 Juin : « Le RN est indispensable à la vie politique, mais il n'est pas suffisant » « _Je cherche juste à réfléchir et peut-être à contribuer à comment aller au-delà du Rassemblement national _». Trois jours plus tard, son père, Samuel Maréchal, déposait les status de "L'alliance pour la France", une association / mouvement visant à réaliser l'union des droites. Et les vautours de s’amasser autour de la carcasse de ces 8% restants de républicains. Ces petits 8%, réservoir essentiel pour les deux monstres, qui n'ont pas tardé à lancer la curée. Les maires de droite de Paris n'écartent plus une alliance avec LREM. Dupont-Aignan fait des appels du pied aux gaullistes. Pecresse qui avait été l’artisane de la démission de Wauquiez a annoncée aussi son départ. Quand aux électeurs, ils leur reste à choisir. S'ils n'ont pas déjà choisi. Dans le Figaro, Etienne Campion l'affirme :

«Contrairement aux élus, les électeurs qui restent à LR sont plus proches d’une ligne RN»

L'alternative en miettes

La gauche, d'après la majorité des éditorialistes, est un champ de ruine dont seul les verts tirent leur épingle du jeu.

La France Insoumise tombe de son piédestal. Les quelque 17% des Insoumis à la présidentielle ont fui chez les verts. 13% sont retournés au parti communiste. Seuls 37% d'entre eux sont restés fidèles. Le mouvement est plombé par le plus haut niveau d'abstention chez son électorat (53% chez les insoumis de 2017). Et il paye aussi une ligne politique floue. Tiraillé entre la stratégie populiste incarnée par le rapprochement avec les gilets jaunes. Et la ligne plus "rassemblement des gauche" incarnée par Manon Aubry et destinée à séduire un public plus classique et traditionnellement plus mobilisé durant les élections européenne. Dans Mediapart, Arthur Borriello, remarquant la forte baisse de Podemos en Espagne (10%), affirme : «La parenthèse du populisme de gauche est en train de se refermer». En sommes nous si sûr ? De son coté, Laura Chazel, spécialiste de Podemos explique que la campagne du parti espagnol s'est faite sur un ligne plus classique elle aussi. Cette fenêtre populiste s'est-elle vraiment refermée ?

Enfin, les socialistes perdent leur duel avec les verts mais emportent tout de même au passage 6% de déçus de la macronie ou du mélanchonisme. Et voilà. Nous en avons fini avec les délégués européens.

Une question interroge tout de même, où sont passés tous les électeurs ?

Premier constat, le vote nul explose. Il a doublé par rapport aux deux dernières élections pour atteindre 500 000 voix, un fait nouveau. Les listes non représentées se portent elles aussi extrêmement bien. En 2014, elles étaient 19 représentant 2,7 millions d'électeurs. En 2019, ce sont pas moins de 28 listes qui se voient écartées, et elles représentent 4,48 millions d'électeurs, presque 10% des inscrits. Enfin il y a toujours 23 millions de français abstentionnistes. Un énorme réservoir d'électeurs sur lequel il est crucial de se pencher. D'après une étude Ipsos, une raison déterminante du choix de s'abstenir est de manifester un mécontentement contre les hommes politiques (38%) et contre l'Union Européenne (30%). Quelque 49% pensent que de tout façon cela ne changera rien. Seuls 7% d'entre eux ne votent pas ou peu. Et seul 19% ne sont pas intéressés par l'Europe. Une abstention politisée.

On fait les comptes et on se rend compte que sur 47 millions de français inscrits sur les liste électorales, seuls 18 millions ont vu leur choix représenté au parlement européen. C'est le message de ces élections européennes, les électeurs sont en crise de représentativité.

Et ces gilets jaunes alors ? Alors que l'acte 33 n'affiche que 10 000 manifestants d'après le Nombre Jaune, peut on conclure qu'ils auraient favorisé le Front National et auraient disparu ? Les élections européennes, célébrant les six mois du mouvement ont bien été la fin de quelque chose. L'avant élection a été synonyme de tentatives de récupération par les branches politisées du mouvement sur les réseaux sociaux. Et l'après élection, synonyme d’abattement pour une part du mouvement face à un résultat décevant. Abattement qui a laissé des traces après les échanges de quelques noms d'oiseaux sur les réseaux sociaux. Mais dire que les gilets sont un mouvement proche du RN ne résiste pas à une analyse plus fine.

Certaines analyses ont annoncé que les sympathisants du mouvement ont voté à 44% pour le RN. Mais le sociologue Yann Le Lann est méfiant : "Suivre l’agenda de la démocratie représentative pour saisir les gilets jaunes est une faute." Il rappelle que 50% des gilets n'ont pas voté, donc seulement 22% de votes RN. Enfin il affirme qu'il faut faire la différence entre gilets jaunes actifs et sympathisants.

Sondage pre-élection publié sur le facebook de Eric Drouet
Sondage pre-élection publié sur le facebook de Eric Drouet

Et puis ce fameux vote RN aux européennes. D'après un sondage Ifop effectué à la sortie des urnes, 71% des votes RN entendent sanctionner la politique gouvernementale. Alors que seulement 38% de l'électorat dans son ensemble votent pour sanctionner le gouvernement. Le vote RN, un vote sanction, un vote stratégique. Un vote qui rejoint la nouvelle tendance en France. En brisant le glacis "droite-gauche", Macron a libéré l’électorat du vote utile et a ouvert son champ d'action. Les élections voient de gros transferts de voix entre les partis, un vote sanction important, de forts scores pour les petits partis, une abstention fortement politisé. Un électorat en mutation, un électorat qui se cherche. Une nouvelle tendance de l'électorat qui pourrait créer des surprise dans les années à venir.

L'infusion de l'imaginaire contestataire

Avant de disparaître, les gilets ont engrangé quelques victoires importantes. Le 1er mai, apeurés par la menace des black blocs, le gouvernement a surjoué de son rôle de gant de fer et a chargé le cortège composé de manifestants syndicaux. Et la France a pu voir au grand jour les mensonges gouvernementaux et la fake news de l'attaque de la Pitié Salpêtrière. Quelques jours plus tard, des grands noms de la culture apportaient leur soutien au mouvement avec l'appel "Nous ne sommes pas dupes". Puis c'était au tour d'universitaires d'apporter leur soutien par la tribune "Nous accusons". Lors du congrès de la CGT, le 14 Mai, Martinez se faisait bousculer pour avoir raté la crise des gilets jaunes. Le 9 juin, Opinionway publiait son baromètre mensuel notant que le mouvement engrangeait encore 46% de soutiens. À comparer avec la popularité de Yannick Jadot (42%) ou celle de l’exécutif (33%). Des gilets jaunes qui avant de disparaître ont gagné la bataille de l'opinion.

Et puis ... Pfffuit ! Ont-ils vraiment disparu ?

Le mouvement social, lui, ne s'est pas arrêté. Avec d'abord les urgentistes, dont le mouvement de grève n'a cessé de s'étendre depuis cette fameuse attaque de la Pitié Salpêtrière et ces bannières de grève arrachées par les CRS pour permettre à Castaner de venir fanfaronner. À cette époque, 25 services de Paris étaient en grève et le mouvement commençait à s'étendre au niveau national. Depuis des urgentistes ont été réquisitionné par la police début Juin. Des grévistes se sont injectés de l'insuline en marge d'une manifestation pour se faire entendre. Le collectif inter-urgences revendique 181 services en grèves. Ils exigent des négociations nationales.

Manifestation devant l’hôpital Louis-Raffali à Manosque - La provence
Manifestation devant l’hôpital Louis-Raffali à Manosque - La provence

Les profs n'ont pas été en reste avec la grève du bac, surnommée #BacBlock. Une mesure qui n'avait pas été employée depuis 1927, il y a presque un siècle. Une mesure qui, surtout, en dit long sur la rupture entre le corps enseignant et son ministre. Au total ce seront 126 000 copies retenues touchant ainsi 18% des élèves. Blanquer choisira de passer en force imposant aux jurys de mettre la moyenne générale quand une note manque, ou de mettre "une note en cohérence avec les autres notes obtenues" si le cahier scolaire manque. Un passage en force qui laissera des traces. Un chef d'établissement de Créteil, racontant dans Libération son état de stress et sa prise de conscience témoigne : « Après coup, je me suis dit : ce n'est pas vrai, on n'a pas fait ça ».

L'acte 26, le 11 Mai, était consacré au soutien des profs en luttes - FranceTV Info
L'acte 26, le 11 Mai, était consacré au soutien des profs en luttes - FranceTV Info

Du coté du monde ouvrier, quelques mouvements de grèves ont vu le jour comme dans la plus grande usine de Nutella du monde, où les salariés obtiendront satisfaction après neufs jours de blocages. Mais c'est surtout les grandes annonces de plan sociaux, comme General Electrics ou Conforama, tombés quelques jours après les élections européennes qui embarrassent sérieusement l’exécutif et qui auront fait descendre près de 10 000 personnes dans la rue à Belfort le 22 Juin.

Le 4 juin, deux entreprise sous traitantes de Melox se mettent en grève - Midi Libre
Le 4 juin, deux entreprise sous traitantes de Melox se mettent en grève - Midi Libre

Le mouvement climat poursuit son ascension, symbolisée par la montée en puissance des verts à la présidentielle. Mais les louvoiements de Yannick Jadot, "ni de droite, ni de gauche" ne représente pas le positionnement du mouvement. Ainsi les activistes d'Extinction Rebellion choisiront le blocage du pont de Sully à Paris et se feront violemment expulser par les forces de l'ordre. La scène donnera lieu à une vidéo de Clément Lanot qui fera le tour du monde. Et ANV-COP21 continue sa moisson de portraits de Macron. Aujourd'hui ce sont 104 portraits de Macron qui ont été réquisitionnés en mairie pour dénoncer le vide de la politique climatique et qui se baladent un peu partout dans différentes mobilisations.

Le 2 juillet, des activistes climatiques alliés à des gilets jaunes bloquent 3 méga entrepôts d'Amazon durant toute la journée - Amis de la terre
Le 2 juillet, des activistes climatiques alliés à des gilets jaunes bloquent 3 méga entrepôts d'Amazon durant toute la journée - Amis de la terre

Quand à la répression, elle ne se calme pas. Contre les journalistes, avec la convocation de journalistes devant la DGSI dans le dossier des armes vendues par la France au Yemen ou l'arrestation du journaliste Taha Bouafs. Avec la mort de ce père de famille qui tentait de s'opposer à l'expulsion de sa famille à Chambery, le 4 juillet dernier. Ou avec cette charge des forces de l'ordre durant la fête de la musique à Nantes, provoquant la chute de 15 personnes dans la Loire et la disparition de Steve Caniço, aujourd'hui toujours recherché.

Manifestation de soutien aux familles de Steve et Zineb à Montpellier
Manifestation de soutien aux familles de Steve et Zineb à Montpellier

Des gilets noirs sont apparus. Composés de migrants en lutte, ils ont ouvert leur première action en occupant deux terminaux de l’aéroport Paris-Charles de Gaulle. Et se sont associés aux gilets jaunes pour venir soutenir les salariés de Geodis en grève.

On le voit, ces mobilisations ne sont pas directement liées aux gilets jaunes. Mais on peut voir en filigrane qu'ils sont présents partout. Car ils n'ont pas simplement remporté la bataille de l'opinion. Ils auront aussi réussi à effectuer une convergence de luttes. Une convergence par le bas, sans se référer aux directions syndicales. Un convergence sur des moyens de contestation plus radicaux. Un objectif qu'ils avaient affiché lors de la deuxième assemblée des assemblée de Saint Nazaire.

Le péril jaune

Sept mois de manifestations c'est long. Surtout quand ça ne débouche sur rien. Alors le mouvement a essayé de changer. Depuis un certains temps déjà, certains s'interrogeaient sur l'utilité de marcher dans la rue et se rappelaient les débuts du mouvement. La date du 22 Juin fut arrêtée. Cette fois l'objectif était de reprendre les blocages.

On vit d'abord l'idée de maison du peuple essaimer. Une maison ouvrit brièvement à Montpellier fin avril. Mais le lieu était trop chargé d'historique contestataire et le pouvoir ne lui laissa pas plus d'un mois. Puis en mai ce furent trois nouvelles ouvertures de maisons du peuple. À Marseille le 1er Juin. À Toulouse le 6. Et enfin à Caen le 22 juin. Les assemblées des villes se dotant ainsi de lieux d'occupation fixe, un tactique hérité de milieux autonomes, le rond point des villes. Et les opérations sur les péages commencèrent à apparaître. Le 5 mai eu lieu une grosse opération sur un des plus gros péages d’Île de France. Durant la première semaine de juin, ce furent 5 péages qui laissèrent passer gratuitement les automobilistes pendant quelques heures et à des heures impromptues. Les 10 juin à nouveau une grosse opération dans les Yvelines. Et puis le 22 juin arriva, la journée qui devait marquer un tournant pour le mouvement. Durant le week-end plus d'une soixantaine de péages furent capturés. Les opérations durèrent pendant la journée, parfois la nuit. Aussitôt expulsés, aussitôt repris, cette fois des tactiques de guérilla. Le parking de Disneyland fut gratuit ce jour là. Certaines frontières tournèrent au ralenti. Pour l'acte 34 du 5 Juillet, c'était encore 12 péages qui étaient ouvert en France.

Opération communication des gilets jaunes sur le tour de France le 6 juillet
Opération communication des gilets jaunes sur le tour de France le 6 juillet

En parallèle le mouvement poursuit son organisation pour durer. C'est dans ce cadre que les figures médiatiques gilets jaunes se sont unies le fameux 22 Juin pour appeler à la création d'un "socle commun", un "puissant organe de contestation collectif qui ne pourra être ignoré et défendra les intérêts des citoyen et les bien communs" et qui sera, à l'image des gilets jaunes, "un mouvement populaire apartisan et asyndiqué". Affirmant que les revendications du mouvement sont maintenant claires et publiées sur le site du Vrai Débat, ils affirment :

"nous continuerons à nous mobiliser que ce soit dans le cadre du Mouvement des gilets jaunes ou dans le cadre des actions de désobéissances civiles initiées par les associations de défense de l'environnement".

Quelques jours plus tard avait lieu la troisième assemblée des assemblées à Montceau-les-Mines, elle aura rassemblé un peu plus de membres que celle de Saint Nazaire.

Tous les yeux sont tournés vers septembre et la rentrée. Car rien n'a été réglé. L’exécutif n'a répondu aux inquiétudes ni des gilets jaunes, ni des activistes écologique. Il a ignoré les profs, les travailleurs des hôpitaux. Le mouvement contre les violences policière s'étend et l’exécutif enchaîne bourdes sur scandales. Tout ces mouvements contestataires se sont rencontrés et ont milité ensembles. Et ils ont des frontières poreuses. L'étincelle viendra-t-elle de la SNCF ? Des pompiers prêts à lancer leur mouvement et ayant appelés à rejoindre les gilets ? Les routiers bloqueront-ils la France pour s'opposer à leur taxe carbone ? Il va y avoir les célébrations jaunes du 14 juillet. Et la contestation du G7 à Biarritz fin août. Ce qui est sur, c'est que le "socle commun" dont parlent les figures gilets jaunes est déjà une réalité. Et que celui-ci est dans les starting blocks, prêt à surfer la vague dès que le nouveau coup de sifflet tant attendu sera donné.

Appel des anarchistes allemands à se rendre au G7 - New Yorck
Appel des anarchistes allemands à se rendre au G7 - New Yorck

1 Commentaire
Une info, un document ? Contactez-nous de façon sécurisée